De la place Flagey à la place de la Bourse, notre rédac’chef invité nous entraîne dans son sillage quotidien. Jacques Brel chante : « C’était au temps où Bruxelles bruxellait » et nous célébrons le charme unique de la capitale.
Place Flagey : J’ai toujours habité à Ixelles, du côté de la place Flagey. C’est le quartier de mon enfance, il a su garder son âme bohème et artistique. Il mêle verdure, centre-ville et plusieurs chouettes bars et restaurants. De chez moi, il me faut une vingtaine de minutes me rendre au travail à pied. C’est mon trajet habituel pour rejoindre le siège de la société familiale, situé place Louise. Côté boutiques et derniers concepts, je ne saurais pas vraiment vous aider. Je ne suis pas tellement attiré par ce qui est à la mode.
Rue du Bailli : Quand j’étais gamin, c’était un lieu plutôt moribond, un quartier en pleine décroissance commerciale. Aujourd’hui, je prends un plaisir immense à faire un détour jusqu’à la place de la Trinité. Je me régale devant la vitrine de la librairie Peinture Fraîche. Bien souvent, je pousse la porte et je me retrouve au milieu des livres d’art. Si la faim se fait sentir, je peux aisément opter pour un lunch chez Dam Sum. Je suis un grand amateur de cuisine asiatique, je ne suis jamais déçu.
Le Sablon : C’est le quartier de mon adolescence : ma mère était antiquaire, elle possédait un magasin au Petit Sablon, la Galerie d’Egmont. Je me souviens encore de son lustre d’antan, lorsque les antiquaires avaient le vent en poupe. C’était la grande époque de la décoration, qui venait à se démocratiser. Aujourd’hui, les choses sont bien différentes, les boutiques de luxe et les chocolatiers ont envahi la place. L’esprit de l’époque se retrouve davantage au cœur du quartier des Marolles, entre la place du Jeu de Balle, la rue Blaes et la rue Haute.
La Grand-Place : J’ai mis plusieurs années à retrouver un regard neuf et innocent sur ce quartier. En effet, je fais presque partie des murs : je mets en scène l’Ommegang depuis une douzaine d’années. Actuellement, je prends de nouveau plaisir à me balader dans le quartier, à arpenter en famille les somptueuses galeries Saint–Hubert. Je m’arrête à la librairie Tropismes, je prends un café au Pain Quotidien. C’est juste beau !
Le quartier de la Bourse : Je le considère toujours comme le quartier des bouquinistes et des disquaires. Un quartier où je m’empressais de m’engouffrer quand j’étais jeune. À l’époque, je me souviens de l’interminable queue à la caisse du magasin Brusel. Cette époque est un peu passée, mais je prends toujours autant de plaisir à me balader dans les ruelles environnantes. Je crois que cela fait partie des charmes de Bruxelles que j’essaie d’entretenir.