Margaux Baert : le papier sous toutes ses coutures

31 octobre 2024 par
Era Balaj

C’est dans son atelier de la rue Émile Banning, à deux pas de BECI, que nous rencontrons Margaux Baert, « paper artist » et craft designer. Entre feuilles métallisées, teintes colorées et piles de créations, l’artiste bruxelloise façonne le papier comme d’autres sculptent la pierre.

Chez Margaux Baert, les feuilles se plient et se déplient. « Être paper artist, c’est travailler le papier sous toutes ses formes », sourit la créatrice bruxelloise, entre deux coups de ciseaux et un peu de colle. « À la différence de l’origami qui est uniquement du pliage, moi je joue avec les volumes. » Autour d’elle, des fleurs de toutes tailles, des animaux, des insectes, chaque pièce semble prête à se mouvoir d’un instant à l’autre.

Margaux a sauté le pas en 2020, en plein cœur de la pandémie. « Mon business n’aura jamais été connu sans Covid », confie-t-elle. Malgré une époque incertaine, son talent et son réseau lui ouvrent rapidement les portes de collaborations avec des marques prestigieuses comme  la Maison Natan, Uniqlo, Godiva, et plus récemment Prada, pour laquelle elle a réalisé des fleurs en papier pour la collection printemps-été 2023. Aujourd’hui, l’artiste travaille avec des papiers haut de gamme, durables, sans chlorure et fabriqués en Europe.

 

Une vie d’artiste dans le quartier d’Ixelles

Dans son atelier d’Ixelles, les journées de Margaux s’alternent entre commandes, créations et pauses bien méritées dans un quartier qu’elle apprécie pour son ambiance accueillante. « J’essaie d’arriver à 9h, je réponds d’abord aux mails, je vérifie mes réseaux sociaux, et ensuite, je commence à travailler », raconte-elle en traçant d’une main assurée des traits sur son papier. Elle découpe, plie, assemble. Un hibou pour une commande privée, une fleur pour un projet spécial, le quotidien de Margaux est à la fois exigeant et créatif.

Entre deux créations, l’artisane ne garde pas tout pour elle et a d’autres projets en tête. Elle propose des cours de dessin dans son atelier, et bientôt, elle ouvrira ses portes les samedis de décembre pour un « marché de Noël » avec des artistes invitées : une céramiste et une fleuriste.

 

Une communauté qui donne des ailes

C’est lors du Good Morning 500, un petit déjeuner hebdomadaire organisé par BECI, que Margaux a découvert une nouvelle communauté d’entrepreneur·es. « J’ai adoré l’ambiance ! Avant de commencer ma journée à l’atelier, j’aime passer rencontrer d’autres indépendant·es, échanger avec elles et eux sur des sujets comme la gestion ou même des aspects administratifs. » Seule à gérer son activité, elle apprécie ce réseau de soutien. « Parfois, on a besoin d’un conseil sur la facturation pour l’international, comme ce contrat en Suisse », explique-t-elle, en évoquant l’aide reçue par un expert de BECI pour des questions de comptabilité. « En tant qu’artiste, c’est frustrant de passer autant de temps sur de l’administration, car cela ne fait pas partie de notre cœur de métier. Chez BECI, nous sommes toujours aidé·es de manière bienveillante », partage-t-elle.

Entre les reflets métallisés et les fleurs en papier, Margaux Baert façonne son univers, un pli après l’autre, dans cet atelier où chaque création prend vie sous ses doigts habiles.


Chaque troisième jeudi du mois, l’art s’invite au Good Morning 500 ! Rendez-vous sur notre agenda pour plus d’info.




Era Balaj 31 octobre 2024
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