Les voitures de société deviennent plus chères : quelles sont les options de l’employeur ?

11 décembre 2019 par
BECI Community

[Coproduction] Nouvelle année, nouvelles règles. À partir de 2020, la déductibilité fiscale des voitures diminue, le coût desdites fausses hybrides rechargeables augmente et les normes d’émission deviennent plus strictes. Résultat : ceux qui continuent d’utiliser leur parc automobile actuel devront débourser davantage. Mais existe-t-il des alternatives plus avantageuses ? Jean-Luc Vannieuwenhuyze, expert en mobilité auprès de l’entreprise prestataire de services RH SD Worx, compare cinq pistes possibles et nous fait part de sa vision.

Le Belge et sa voiture de société, c’est une longue histoire d’amour. Un employé sur trois en possède une. Qui plus est : au moins 60 % d’entre eux envisageraient de changer d’emploi si la voiture de société venait soudain à disparaître. Pas étonnant que de nombreux employeurs voient d’un mauvais œil l’augmentation des pressions politiques et sociales sur les voitures de société. Les changements qui les attendent promettent au moins une chose : les voitures de société coûteront plus cher.

Voici les trois nouvelles règles pour les voitures de société à partir de 2020 :

 

  1. Déductibilité fiscale des frais de voiture et de carburant : la déductibilité fiscale est déterminée par une nouvelle formule qui tient compte des émissions de CO2 et du type de carburant.
  2. Voitures électriques : le pourcentage de déduction de 120 % disparaît pour les voitures électriques. L’employeur ne pourra plus déduire les frais des voitures électriques qu’à concurrence de 100 %.
  3. Fausses hybrides rechargeables : le coût de ce type de voiture augmente également, à la fois pour l’employeur et pour le travailleur. Si la batterie électrique présente une capacité inférieure à 0,5 kWh par 100 kg de poids du véhicule ou si elle émet plus de 50 g de CO2 par kilomètre, le fisc calculera les émissions sur la base d’un modèle équivalent équipé d’un moteur à combustion. S’il n’existe pas d’équivalent, multipliez les émissions par le facteur 2,5.
    Attention ! Ces règles ne s’appliquent qu’aux hybrides rechargeables achetées, louées et en leasing à partir du 1er janvier 2018. Pour les autres modèles rechargeables, rien ne change.

À chaque problème de mobilité sa solution.

Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Un monde sans voitures de société n’est pas encore pour demain, mais une politique de mobilité plus responsable est dans l’air du temps. Ceux qui s’en moquent devront littéralement en payer le prix. La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses entreprises envisagent aujourd’hui déjà la transition vers la mobilité durable. »

Définir de quelle manière exactement s’avère souvent moins évident. Il n’existe pas de réponse universelle. Voici donc cinq pistes pour une politique intelligente et motivante en matière de mobilité, avec l’avis d’un expert en prime.

Option 1 : rendre votre parc de voitures plus vert

Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Électrifier le parc automobile semble un choix logique, mais il subsiste encore de nombreux obstacles. En effet, le Total Cost of Ownership (TCO) est généralement plus élevé que celui des voitures à essence ou au diesel. Elles présentent une autonomie plus faible, l’infrastructure belge n’est pas encore totalement au point et le temps nécessaire pour recharger totalement la voiture est trop long. Recharger chez soi peut également entraîner des problèmes spécifiques. De nombreux employeurs adoptent dès lors une attitude attentiste ou font la transition au compte-gouttes ».

Option 2 : cash-for-car

Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Cette solution permet aux employeurs d’échanger leur (droit à une) voiture de société contre des espèces. La formule ne semble toutefois pas recueillir un franc succès. À titre d’illustration : depuis le lancement, moins de 1% des travailleurs ont choisi de convertir leur voiture en une somme d’argent. Une des raisons en est qu’une alternative a été proposée dans l’intervalle : le budget mobilité. Cette solution moins « drastique » offre en effet toujours la possibilité de bénéficier d’une voiture de société. Celle-ci doit en revanche être respectueuse de l’environnement et ne peut à terme émettre que 95 g de CO2 par kilomètre. »

Option 3 : le budget mobilité

Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Le budget mobilité s’applique aussi bien aux travailleurs disposant d’une voiture de société qu’aux travailleurs qui y ont droit. Le montant peut être dépensé librement, tant que la solution est durable et s’inscrit dans le cadre de l’offre de l’employeur, comme par exemple le vélo, le transport public, voire même une voiture électrique ou écoresponsable.

Cette solution permet en outre aux collaborateurs qui habitent à moins de 5 km du travail à vol d’oiseau de financier leurs frais de logement. Le solde résiduel est versé en espèces à la fin de chaque année civile, après déduction d’une cotisation spéciale de sécurité sociale de 38,07 % à charge du travailleur ».

Option 4 : rémunération flexible

Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Alors que les travailleurs qui bénéficient d’un budget mobilité ont le choix entre des moyens de transport durables et une somme d’argent, la rémunération flexible présente encore plus d’options. En effet, les travailleurs peuvent organiser leur mobilité selon leurs préférences, mais aussi opter pour un jour de vacances supplémentaire, un ordinateur portable ou un autre avantage. Le principe : la décision incombe aux travailleurs. »

Option 5: Mobility-as-a-Service (MaaS)

Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Les prestataires de services MaaS intègrent différentes solutions de mobilité dans une seule application. L’objectif : des trajets effectués sur mesure, en fonction des besoins et des préférences de l’utilisateur. Les travailleurs peuvent alors via une application combiner eux-mêmes des moyens de transport comme le vélo (partagé), la voiture (partagée), le train et le bus. Cette solution se combine parfaitement avec le budget mobilité. »

Faites confiance au copilote

Davantage de voitures électriques, un budget mobilité, une rémunération flexible ou une autre piste : la solution idéale pour l’un est inconcevable pour l’autre. Jean-Luc Vannieuwenhuyze : « Demandez conseil à temps, car une solution durable et abordable, tout en conservant les voitures de société est en principe possible pour chaque employeur. »

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BECI Community 11 décembre 2019
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