[Communiqué de presse]
Bruxelles, 18 juillet 2022 – Beci introduira un recours contre et exige l’annulation immédiate de la taxe sur les caisses enregistreuses automatiques ( « selfscans » ) à Molenbeek. Beci réagit au projet du conseil communal de Molenbeek d’utiliser cette nouvelle taxe pour assainir les finances communales. Une telle taxe est un frein à l’innovation et à la numérisation, dont notre économie bruxelloise a tout autant besoin.
Lors de la séance du conseil communal du 29 juin 2022, le conseil communal de Molenbeek a approuvé l’introduction d’une taxe sur les caisses automatiques (5 500 €/caisse). La nouvelle taxe sera prélevée sur 14 de ces caisses automatiques réparties dans un certain nombre de grands magasins de Molenbeek. Avec cette nouvelle taxe, la municipalité compte sur un revenu annuel supplémentaire de 77 000 €.
Pour le Beci, c’est clair : il ne faut pas introduire une nouvelle taxe si elle est destinée à assainir l’état précaire d’un budget. Et c’est exactement ce que veut l’administration de Molenbeek.
Cette taxe va également à l’encontre des initiatives du gouvernement bruxellois visant à harmoniser ou à éliminer les taxes locales « parasites ». Il suffit de penser à la taxe sur la force motrice et les écrans d’ordinateur.
Mais surtout, cette nouvelle taxe « est une attaque contre la numérisation de notre économie et de nos gouvernements, dont nous avons tant besoin. Elle est déjà en retard par rapport aux pays qui nous entourent », déclare Olivier Willocx, Administrateur Délégué de Beci. » La taxe entre également en conflit avec le plan national de relance et de résilience du collègue de parti de Catherine Moureaux, Thomas Dermine (PS) , secrétaire d’État fédéral à la Relance et aux Investissements stratégiques. Dans ce plan, la numérisation est l’un des six piliers. »
Si Molenbeek veut sortir son budget du rouge, Beci pense que la numérisation des autorités communales est la clé. L’efficacité accrue grâce à la numérisation ne profitera pas seulement aux finances de la Région, mais aussi aux services fournis à une population de plus en plus numérique.
Beci craint que d’autres communes suivront l’exemple de Molenbeek. « Et la voie sera alors ouverte pour que d’autres innovations numériques belges soient également déjouées. Cela ouvrira la porte aux grands acteurs internationaux du numérique qui attaqueront nos grands magasins et par extension notre économie depuis l’étranger » a déclaré Olivier Willocx, Administrateur Délégué de Beci.
La « taxe d’autoscanner » est préjudiciable à l’emploi à court et moyen terme. L’innovation et la numérisation sont le moteur de notre économie et donc de notre emploi. Penser que taxer les caisses en libre-service permettra également de maintenir l’emploi est une fable.
En outre, la taxe menace d’être répercutée sur le client. Cela a un impact direct sur le pouvoir d’achat qui est déjà soumis à une forte pression en raison des prix élevés de l’énergie.
Une dernière pensée. Molenbeek abrite le Molengeek, qui jouit d’une renommée internationale. Il prépare les jeunes vulnérables de Bruxelles à l’avenir numérique. Il est incompréhensible que cette commune, entre toutes, introduise une telle taxe sur le harcèlement numérique.
Beci introduira un recours contre la décision, exige l’annulation immédiate de la taxe et propose son aide et son expertise pour trouver ensemble une solution afin de sortir le budget du rouge, notamment en numérisant les services communaux.
A propos de Beci :
Beci (Brussels Enterprises Commerce & Industry) est le résultat d’un partenariat entre la Chambre de Commerce et la Fédération des Entreprises de Bruxelles : deux organisations privées sans but lucratif financées et gérées par leurs membres. Beci représente deux tiers de l’emploi à Bruxelles et plus de 35 000 entreprises.