La FEB, UWE, VOKA et BECI plaident pour un débat objectif sur les mérites propres de l’accord en vue, dans les meilleurs délais, de sa signature et ratification par les autorités belges compétentes.
La FEB, UWE, VOKA et BECI ont pris acte des positions récemment exprimées par différentes autorités politiques du pays sur l’accord commercial conclu entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay).
Nous nous inquiétons en particulier d’un potentiel refus du gouvernement wallon d’accorder les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral en vue de la signature de l’accord. Ce refus consisterait à bloquer, à nouveau, un accord commercial négocié depuis plusieurs années par la Commission européenne, sur base d’un mandat approuvé par le Conseil des ministres de l’Union. Un tel blocage se ferait au détriment de très nombreux exportateurs et importateurs, et, plus largement, de l’économie belge.
Le PIB de la Belgique dépend à plus de 85% du commerce extérieur dont une partie croissante s’effectue avec nos partenaires commerciaux hors Union européenne. Un emploi sur cinq en Belgique dépend des exportations en dehors du marché intérieur européen. Plus de 37 000 emplois belges dépendent des exportations vers le Mercosur. 1 640 entreprises belges exportent vers ce marché important, dont 83% sont des PME.
Nous exprimons notre soutien de principe à cet accord
Ceci au vu des nombreuses opportunités et avancées qu’il comporte pour de nombreux secteurs d’activité. Les économies du Mercosur sont traditionnellement hautement protégées par de multiples barrières tarifaires et non tarifaires. L’accord politique, conclu le 28 juin 2019, facilitera grandement l’accès au marché de la zone économique du Mercosur, ce que nous accueillons positivement.
La Commission européenne a négocié un accord ambitieux et jugé « gagnant – gagnant ». Pour rappel, les importations étrangères doivent respecter les normes et standards européens en vigueur afin d’accéder au marché intérieur de l’Union. De plus, l’accord commercial comporte également des mesures particulières de sauvegarde pour les (sous-)secteurs potentiellement vulnérables, pour lesquels l’appréciation de l’accord est plus mitigée. L’accord doit, en effet, également offrir une protection adéquate contre toute distorsion de marché. Sur base d’un monitoring précis des flux commerciaux et, lorsque la situation le nécessite, la Commission européenne doit mettre effectivement en œuvre les mesures de sauvegardes requises.
Cet accord constitue, par ailleurs, un important levier pour le développement durable, une considération de premier ordre pour le monde des entreprises belges, puisqu’il comporte une référence à l’Accord de Paris sur le climat (2015) et aux Conventions de l’O.I.T. Ce levier serait perdu sans cet accord.
Enfin, en cette période marquée par des actions protectionnistes significatives au niveau mondial, il est indispensable pour l’Union européenne de continuer à développer des relations commerciales basées sur le libre-échange régulé et la saine concurrence. L’accord UE – Mercosur s’inscrit pleinement dans cette stratégie.