Beci organise une enquête hebdomadaire auprès des entreprises et entrepreneurs bruxellois afin d’évaluer l’impact de l’épidémie du Covid-19 sur l’économie bruxelloise. Ainsi, Beci souhaite cartographier les conséquences économiques et financières du Covid-19 à Bruxelles et formuler des mesures concrètes et ciblées sur base de ces réflexions.
« Les résultats de la première enquête sont alarmants. Près de 60 % (58 %) des répondants voient leur chiffre d’affaires diminuer d’au moins 50 %. La grande majorité d’entre eux (46 % du total) voient leurs ventes baisser de plus de 75% », a déclaré Olivier Willocx, CEO de Beci.
Il est choquant que cela ait un impact moins d’une semaine après que le gouvernement fédéral a annoncé des mesures renforcées en réponse à l’épidémie du Covid-19.
« On peut parler d’un tsunami économique », souligne Jan De Brabanter, secrétaire général de Beci. Nous répétons une fois de plus que les 150 millions d’aide que le gouvernement bruxellois a débloqués la semaine dernière sont ‘too little, too late’.
Les principales raisons de la perte de chiffre d’affaires sont le résultat d’avoir dû arrêter totalement ou partiellement les activités (par ex. restauration, magasins non essentiels et magasins complètement fermés, événements annulés …), la vente qui a totalement ou partiellement disparu, des problèmes de chaîne d’approvisionnement qui entraînent l’arrêt total ou partiel de la production, ou encore le non-respect des mesures de distanciation sociale sur le lieu de travail, ce qui oblige à arrêter tout ou partie des activités.
Un tiers des répondants sont des indépendants et des professions libérales. Ce groupe est très vulnérable dans la crise actuelle et ce sont précisément eux qui ne peuvent pas compter sur un soutien supplémentaire du gouvernement bruxellois pour le moment.
« Beci souligne l’attente d’une réponse du gouvernement aux mesures de soutien demandées en groupe de travail avec le gouvernement bruxellois et les partenaires sociaux la semaine dernière. Davantage de secteurs seront impactés. Aujourd’hui, les secteurs de la restauration et du tourisme sont principalement étudiés. N’oublions pas le commerce, la distribution et le secteur de la construction, qui sont déjà confrontés à des problèmes également », explique Jan De Brabanter.