La 5G intrigue, divise, et fait parfois peur. Pourtant, elle est loin d’être la menace qu’on lui porte. Écologique, sécurisée, et tournée vers l’avenir, ce réseau pourrait bien devenir l’alliée qu’on ne pensait pas.
C’est simple : la 5G, c’est la version turbo des réseaux mobiles. Si la 4G a bouleversé nos habitudes avec une connexion plus rapide, la 5G débarque avec des débits ultra-rapides, et une capacité à connecter encore plus de gadgets à la fois. Alors oui, elle promet un saut technologique, mais elle traîne aussi son lot d’idées reçues. Pour démêler le vrai du faux, Sven Adams et Romain Bertrand, portes-parole d’Orange et Haroun Fenaux de Proximus expliquent pourquoi il ne faut pas croire tout ce qu’on vous raconte sur internet.
La 5G : un bond technologique
La 5G n’est ni plus ni moins que la nouvelle (et la cinquième) génération des réseaux mobiles. Celles avant elle ont permis l’essor des smartphones, mais la 5G promet d'aller bien plus loin. Jusqu’à 10 fois plus rapide que la 4G, et avec une latence (le délai entre l’envoi et la réception des données, NDLR) réduite à presque rien, elle rend les connexions quasi instantanées. En d’autres termes, la 5G ouvre la voie à des expériences digitales, telles que la réalité virtuelle plus fluide, des vidéos en ultra haute définition sans interruption, et même la possibilité de piloter des machines à distance ou de connecter encore plus d'objets à internet.
Haroun Fenaux, porte-parole de Proximus résume : « Par rapport aux générations précédentes de technologie mobile, la 5G est plus rapide, plus fiable et moins gourmande en énergie. » Mais alors, pourquoi autant de méfiance ?
Non, la 5G ne vous veut pas de mal
Les rumeurs vont bon train : « La 5G nous rendra malades » ou encore « elle va augmenter le nombre de cancers ». Pourtant, la réalité est bien moins inquiétante. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la 5G, comme la 4G avant elle, ne présente aucun danger avéré pour la santé. « Beaucoup se sont inquiétés des rayonnements électromagnétiques ou des ondes radio, mais en Belgique, nous pouvons être rassuré·es », précise Sven Adams. En Belgique, les normes de sécurité sont strictement encadrées « jusqu’à 40 fois plus sévères que les normes européennes », reprend le porte-parole d’Orange.
La 5G, loin de nous nuire, nous permet même de faire un bond en avant sur le plan de la santé, avec des applications en télémédecine et des solutions pour les hôpitaux. « Le seul effet constaté est la chaleur émise par le téléphone, mais des précautions ont été prises pour éviter qu’il ne chauffe », ajoute Haroun Fenaux.
Plus durable et safe que prévu
Contrairement aux idées reçues, la 5G ne consomme pas plus que la 4G, mais mieux. Bien que plus rapide, elle utilise moins d’énergie pour une même quantité de données, grâce à une gestion plus efficace des flux. D’après Orange, elle réduit jusqu'à 9% la consommation énergétique pour un volume de données équivalent à la 4G.
Sven Adams compare le processus à une toile d’araignée : « Lorsque je demande un transfert de données, je fais une connexion avec cette toile et les données sont envoyées à mon smartphone. Tandis qu'avec la 5G, c’est plus direct. » Entre autres, plus rapide et moins énergivore.
Ensuite, non, la cinquième génération ne compromet pas la sécurité des données. Pour Haroun Fenaux, la 5G, c’est comme une autoroute où les voitures sont les données. Les protocoles de sécurité restent les mêmes qu’en 4G, mais avec plus de rapidité et d’efficacité. Orange insiste également sur la meilleure protection de la vie privée avec la 5G, grâce à des protocoles de sécurité améliorés.
Un futur-proof pour les entreprises
La 5G représente aussi un atout pour les entreprises. Elle permet à des secteurs, même peu écologiques à la base, d’utiliser moins d’énergie. « C'est un vrai game changer de l’environnement économique, car elle permet à d'autres entreprises de rendre leur business model plus vert », souligne Sven Adams de Proximus.Les deux opérateurs de télécommunications sont d’accord pour dire que la 5G participe aussi à la transformation numérique des entreprises. « Si un business veut être future-proof, la 5G en sera l’élément clé, au niveau de la rapidité, capacité ou même de la fiabilité », affirme l’un des portes-parole.
Et puis… il y a la 6G.
La 6G ? Pas pour tout de suite,
mais elle arrive. Attendue pour 2030, elle promet encore plus de vitesse, moins
de consommation d’énergie, et des avancées dans des domaines comme
l’intelligence artificielle et les interfaces cerveau-machine. En attendant, la
recherche est déjà en cours pour cette prochaine génération qui repoussera les
limites de la (hyper)connectivité mobile.
Proximus : la fin de la 3G
Début 2025, Proximus mettra un terme à la technologie 3G en Belgique. Bien que cela puisse sembler un changement majeur, l'impact sera limité, car la 3G est déjà largement remplacée. Pour la transmission de données, la 4G prend désormais le relais, tandis que la 5G couvre les utilisateur·ices disposant de téléphones compatibles. Quant à la 2G, elle devrait rester en service jusqu'en 2029.
« Les
sociétés ont été contactées de façon individuelle, soit par mail, soit par téléphone,
pour les informer que la 3G disparaîtra dès le début 2025. », rapporte
Haroun Fenaux, porte-parole de Proximus.
Ethique & Innovation vont-il de pair ? Mais qui a dit que l’éthique et l’innovation ne pouvaient pas coexister ? BECI vous en dit plus dans cet article : Éthique et innovation : le tandem des entrepreneur·es