Avec près de 25,7 millions de passagers en 2018, Brussels Airport est la principale porte d’entrée de la capitale de l’Europe. C’est aussi la deuxième plateforme logistique belge pour le commerce international, après le port d’Anvers. En 2018, plus de 730 000 tonnes ont transité par sa zone de fret, Brucargo, où l’on recense une bonne centaine de sociétés.
Fleuron économique, Brussels Airport a aussi pour ambition d’être une entreprise modèle, réduisant au maximum l’impact de ses activités. Voici ce que nous avons retenu de notre visite des installations aéroportuaires :
A. Énergie et CO2 : En 2012, Brussels Airport est devenu le premier aéroport au monde à être certifié ISO 50001, une norme qui aide les entreprises à réduire et optimiser leur consommation énergétique, et diminuer leurs émissions de CO2. L’aéroport a opté pour l’éclairage LED, du matériel IT à faible consommation et l’isolation énergétique poussée des infrastructures. Il mise également sur l’énergie renouvelable, avec une politique d’achat d’électricité 100 % verte, mais aussi une production propre : ses panneaux solaires ont produit près de 2800 MWh en 2017. L’aéroport dispose également de cogénération au gaz naturel, permettant d’assurer à la fois la production de chaleur et énergie. Toujours pour diminuer ses émissions de CO2, Brussels Airport privilégie les véhicules électriques ou au CNG.
Sur les pistes, les avions peuvent procéder à des atterrissages en mouvement continu. Leur circulation au sol est limitée autant que possible et les appareils doivent couper tous les moteurs auxiliaires à l’arrêt. Autant de mesures qui réduisent les émissions de CO2, mais aussi le bruit.
Grâce à quoi, depuis 2010, Brussels Airport a déjà diminué sa consommation d’énergie de plus de 11 % et ses émissions de CO2 de plus de 34 %. Objectif, d’ici 2030 : atteindre des taux de réduction de 25 % (énergie) et 40 % (CO2). Pour compenser les émissions résiduelles, Brussels Airport collabore avec le bureau CO2Logic, ce qui lui a permis d’atteindre dès 2018 la neutralité CO2 pour ses propres opérations (pas celles des compagnies aériennes) et d’obtenir l’Airport Carbon Accreditation 3+.
B. Bruit : Inévitablement, qui dit avion dit bruit. Brussels Airport fait cependant tout pour diminuer les nuisances sonores, notamment via l’imposition de tarifs différents pour l’utilisation des pistes : les avions les plus bruyants paient un montant trois fois plus élevé que les appareils moins tapageurs. D’autres mesures portent sur la limitation des créneaux de nuit, la désignation d’horaires et de zones spécifiques pour les tests moteurs, différents services au sol pour limiter l’usage des moteurs auxiliaires, etc. Au total, le nombre des personnes impactées a été réduit de près de 56 % depuis 2010.
C. Eau : Il n’y a pas que l’énergie et le climat qui préoccupent l’aéroport. Brussels Airport ambitionne non seulement de réduire sa consommation d’eau, mais aussi d’éviter tout rejet dans la nature d’eau potentiellement polluée. L’aéroport a ainsi investi dans un système séparatif de récupération et de stockage de l’eau, et dispose de sa propre installation d’épuration. En fonctionnement depuis 2010, celle-ci traite jusqu’à 2,4 millions de litres par jour (provenant du terminal, de l’hôtel, des bureaux et des avions eux-mêmes). L’eau épurée est utilisée en partie par le golf voisin pour l’arrosage de ses terrains.
Ce ne sont là que quelques aspects environnementaux sur lesquels travaille Brussels Airport. Mobilité, déchets, pollution des sols, biodiversité, construction durable s’inscrivent également dans sa stratégie de durabilité. Des efforts qui montrent qu’il est tout à fait possible pour une entreprise de réduire considérablement son impact environnemental sans mettre en péril son activité économique.