[article invité]
L’Union Royal Belge de Handball, en association avec BECI, organise trois webinaires en janvier et février 2021 sous le nom « Handball Business Talk« . L’objectif est de rapprocher le monde des affaires et le monde du sport au travers de trois conférences en ligne, chacune impliquant un dirigeant et un entraîneur de Handball de haut niveau, participant chacun à un débat de fond.
Les webinaires sont prévus les 19 et 26 janvier, et le 2 février. La participation aux trois soirées est fixée à 15 €, en soutien aux projets de la Fédération. Tom Heeren (CEO de Hubo), Olivier Willocx (CEO de Beci) et Jean-Philippe Janssens (Sales & Marketing Manager de Insaver) sont les dirigeants participants. Insaver (Groupe Luminus) offre d’ailleurs 100€ HTVA de réduction par Insaver sur l’achat de panneaux solaires (valable jusque fin mars 2021) à tous les participants des webinaires. Les entraîneurs participants sont Korneel Douven (HC Visé BM évoluant en BeNe-League), Jo Smeets (Bevo, T2 de l’équipe nationale) et Bram Dewit (ancien professionnel et coach des U23 de Tongres).
Le 19 janvier, nous parlerons de la façon de gérer une équipe en temps de Covid19. Une semaine plus tard, il s’agira de l’intégration d’un nouveau membre dans une équipe. Le webinaire de clôture du 2 février, avec Olivier Willocx, discutera de la corrélation entre le sport et le monde des affaires.
Le sport développe la molécule du plaisir et permet d’affirmer l’ambition
En tant qu’entrepreneur et en tant qu’entraineur, ces deux sujets passionnent et apportent énormément. Les deux sont sources de défis, d’échecs, de réussites et surtout de rencontres humaines. Une remise en question constante est fondamentale.
Il existe une corrélation indéniablement positive entre l’importance que porte un dirigeant d’entreprise au sport et la compétitivité de son entreprise. Aucune entreprise ne peut être performante si les employés n’ont pas de confiance en leur dirigeant. Être entrepreneur et sportif est souvent synonyme de transmission de valeurs et d’envie du dépassement, de remettre l’ouvrage sur le métier, d’analyser son adversaire, de concevoir des stratégies et de les appliquer tout en les modifiant, d’oser, d’entreprendre et surtout d’accepter de ne pas gagner. Connaitre des désillusions est source de promesses futures, cela nous construit, cela nous renforce et nous affirme.
L’ambition de compétitivité est renforcée par le sport
Les valeurs du sport convergent avec celles du monde de l’entreprise. Nous voyons des concepts de compétition, de rigueur, d’apprentissage et de vision qui sont des liants de ces deux mondes d’apparence séparés.
Un coach est un dirigeant avec un temps de réaction minime. En Handball, quand vous prenez un temps mort, vous disposez d’une minute pour capter l’attention des joueurs, expliquer le problème, aborder la solution et donner un coup de boost mental. Voilà bien un défi de concision qui demandent d’avoir analysé les dysfonctionnements, d’avoir élaboré une stratégie et surtout d’avoir utilisé les bons mots pour expliquer et galvaniser l’équipe. En entreprise, ce temps peut se décliner en heures, jours, semaines, mois, voire en années…
« La première qualité d’un entraîneur n’est-elle pas d’être entraînant ? »
Claude Onesta, entraîneur de l’équipe de France Masculine de 2001 à 2016
Champions Olympiques, Champions du Monde, Champion d’Europe.
Le sport et le management
Ces conférences-débats tenteront également d’appréhender les correspondances entre le sport et le management. En gestion des ressources humaines notamment, on observe que le sport sert 4 grands domaines lui appartenant tous : la formation, le recrutement, la communication interne et le développement social.
A contrario, les ressources humaines occupent une place minime dans les associations sportives. Pourtant, l’utilisation de certains outils leur permettrait à la fois de mieux connaitre leurs ressources et de mettre en place une gestion prévisionnelle des effectifs sportifs, des compétences et des carrières. Par ailleurs, si nous examinons les processus décisionnels et le partage des tâches au sein d’un club de sport, nous découvrons une organisation taylorienne et oligarchique où les sportifs sont peu impliqués. Ainsi, si l’on peut construire un pont entre le sport et le management, il ne peut s’agir que d’un pont à double sens et à plusieurs voies :
- à double sens car il y a une réciprocité dans les relations que le sport et la gestion de son équipe peuvent tisser entre eux.
- à plusieurs voies car dans chaque sens, plusieurs rapprochements peuvent être effectués dans des domaines très différents les uns des autres.
Les deux mondes ont à y gagner en s’inspirant l’un de l’autre. La richesse naîtra de la diversité et surtout de la place du matériel humain.
Vive le Handball !
Vive le Sport !
Infos complémentaires : ici
Inscriptions aux webinaires : ici
À propos de l’auteur
Jean-François Hannosset, Président de l’URBH