En mars dernier, le télétravail nous a été imposé par le gouvernement pour des questions de barrières sanitaires. De cette mise en place, la réduction de nos déplacements, du chauffage des immeubles d’entreprises… Nous ont donné espoir d’une empreinte nationale moindre, mais qu’en est-il?
Afin de savoir si le télétravail va de paire avec la transition écologique, il faut prendre en compte plusieurs facteurs.
La sobriété numérique, un enjeux de taille
Premièrement, les discussions entre collègues au bureau transformées par d’innombrables mails et messages spontanés ainsi que le surinvestissement du numérique entraîné par la généralisation du télétravail ne sont pas sans conséquences environnementales. Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), en un an, à raison d’une trentaine d’emails d’environ un 1 Mo par jour, un salarié émet en moyenne 136 Kg de C02 (de quoi traverser la France en voiture). Et oui, si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde avec 1500 TWH par an, derrière la Chine et les Etats-Unis. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Et cette consommation double tous les 4 ans !
Optimiser ces micro-déplacements
Ensuite, un facteur essentiel pour comprendre les enjeux du télétravail est l’influence de celui-ci sur les déplacements. En moyenne, la distance entre le domicile et le lieu de travail est de 31 km pour les Belges. Un jour de télétravail permet ainsi de réduire de 69 % le volume des déplacements du jour. L’Ademe estime que la réduction des trajets domicile-travail génère un bénéfice environnemental moyen de 271 kilogrammes équivalent carbone (kg eq CO2) annuels, par jour de télétravail hebdomadaire. Cependant, il faut éviter les micro-déplacements trop fréquents et optimiser ces trajets (école, courses,…).
D’un bureau à plusieurs logements
Un autre facteur, appelé également “effet rebond” est l’évolution de la consommation d’énergie domestique. En effet, celui-ci a augmenté de 10 % et ces 10% s’additionnent à la consommation d’énergie des bureaux d’entreprises. Les bureaux restent pour la plupart ouverts à ceux dont le télétravail n’est pas favorable.
De ce facteur, des solutions logiques et simples s’offrent à vous. Par exemple, ne pas chauffer toutes les pièces de la maison, proposer à l’entreprise dans laquelle on travaille de diminuer le chauffage, optimiser les pièces, machines etc..
En conclusion, le télétravail a un impact positif concernant les déplacements ainsi que la pollution de l’air. Toutefois, les effets rebonds dû au numérique et à la consommation d’énergie au sein des domiciles diminuent fortement les bénéfices environnementaux de celui-ci.
Pour télétravailler léger, voici quelques conseils via le lien ci-dessous offert par l’Ademe afin de réduire notre impact numérique.
S’ajoute à celui-ci l’utilisation de moteurs de recherche à dimension sociale et environnementale tels que Ecosia, Lilo et bien d’autres.