Attirer et fidéliser des talents constitue un défi majeur sur le marché du travail actuel. De multiples incitations entrent en jeu, telles que la réputation de l’employeur, les opportunités de formation, les perspectives de carrière, …
De plus, il est essentiel de proposer un package salarial compétitif et flexible, car les individus cherchent à personnaliser leurs avantages sociaux en fonction de leur mode de vie. Que ce soit à travers des jours de congé supplémentaires, l’accès à du matériel informatique ou des warrants, les employés apprécient les choix qui répondent à leurs besoins.
Dans de nombreux secteurs, les travailleurs bénéficient d’une prime en fin d’année, également connue sous le nom de 13ème mois. Cependant, la taxation sur ce type de prime est encore plus élevée que sur du salaire normal. Heureusement, des formules existent pour optimiser cette prime.
Warrants, késako ?
Il s’agit d’un produit financier (comme les actions ou parts) qui donne au porteur le droit d’acheter un autre titre à un prix convenu à l’avance. Les offres de warrants sont totalement exemptées de cotisations sociales. Il s’agit en réalité d’options financières avec une durée de vie plus longue.
Le 13ème mois dans les plans cafétéria
Historiquement, certaines entreprises ont inclus la prime du 13ème mois dans un plan cafétéria. Un plan cafétéria offre aux salariés la possibilité de convertir leur budget 13ème mois en différents avantages.
Cependant, cette approche a soulevé des questions d’équité parmi les entreprises qui ne pouvaient pas s’offrir l’implémentation (assez couteuse) de tels plans. En réponse à cette problématique, le Service des Décisions Anticipées (SPF Finances) a récemment décidé que, dans certaines circonstances, les employés peuvent optimiser leur prime du 13ème mois au moyen de warrants sans nécessairement avoir à mettre en place un plan cafétéria.
13ème mois en options
Comme mentionné précédemment, les salariés belges constatent fréquemment que cette prime est fortement réduite en raison de la lourdeur de la fiscalité belge sur celle-ci. Toutefois, l’attribution de warrants représente une alternative avantageuse. En effet, ces warrants bénéficient d’une exonération des cotisations sociales employeur (+/-25%) et employé (+/-13.07%), constituant un avantage substantiel.
L’entreprise peut décider si elle souhaite que le montant des cotisations employeur exonérées (+/-25%) soit entièrement ou partiellement redistribué aux employés de manière à :
– Minimiser le coût société au maximum (-18%)
– Maximiser le revenu net du travailleur (+41%)
→ La meilleure solution se trouve bien souvent quelque part entre les deux
L’utilisation de warrants dans le cadre de l’octroi de rémunérations variables (bonus) n’est pas nouvelle. Mais grâce à cette décision récente, de plus en plus d’employeurs et d’employés pourront bénéficier de cet avantage. Dans un premier temps, il faut vérifier que l’entreprise est bien éligible, et il est donc recommandé de procéder à une analyse appropriée. Par ailleurs, c’est au salarié de choisir s’il souhaite recevoir le 13ème mois en espèces ou en warrants.
En fin de compte, c’est ce que les employés souhaitent aujourd’hui : un package salarial flexible, individualisé et optimisé.
* Il s’agit de résultats théoriques dans le cas où tous les facteurs d’influence restent égaux. La valeur de l’option sur actions fluctuera en fonction de la valeur de l’Euro Stoxx 50®, de sa volatilité, du taux d’intérêt et de la durée de vie restante des options.
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Marjon Peirens – Client Manager, Optiniti & Christophe Delbecque – Client Manager, Optiniti