Reconnaissable à sa fleur étoilée, applicable à une trentaine de catégories de produits, l’EU Ecolabel identifie des produits et services qui se distinguent par leur impact réduit sur l’environnement et la santé. Si vous remplissez ces critères, pourquoi ne pas demander le label ?
L’histoire de la petite fleur européenne remonte à 1992. À l’époque, il existe déjà des labels écologiques plus ou moins bien établis, mais dont la portée reste souvent nationale : Blauer Engel (Allemagne), NF Environnement (France) ou encore Nordic Swan (Scandinavie). D’autres ne s’appliquent qu’à une catégorie de produits (AB, pour l’agriculture bio). L’objectif de l’écolabel européen est alors d’améliorer l’information et les choix des consommateurs, mais aussi d’encourager les fournisseurs à adopter une démarche durable en leur offrant un écolabel significatif, identifiable partout en Europe et pour un maximum de produits.
Aujourd’hui, 28 ans plus tard, plus de 37.000 produits vendus dans l’Union Européenne affichent l’EU Ecolabel. Un label fondé sur la réduction des impacts négatifs de la production et de la consommation sur l’environnement, la santé publique, le climat et les ressources naturelles, à travers une série de critères stricts. Des critères issus d’études scientifiques et d’une vaste concertation avec des ONG environnementales, des associations de consommateurs, des unions professionnelles, des PME et des intermédiaires.
Gage d’excellence, l’écolabel européen se veut en outre sélectif, en distinguant les produits les plus performants : les critères sont donc régulièrement revus de sorte que seuls 10 à 20 % des produits mis sur le marché puissent y prétendre, dans un but d’amélioration permanente.
La fleur européenne s’applique à une trentaine de catégories de produits répartis en sept groupes : appareils domestiques, nettoyage et hygiène, produits du papier, vêtements, maison et jardin, lubrifiants, et enfin services touristiques. D’autres catégories sont à l’étude : produits financier, alimentation, immeubles de bureaux…
La démarche de labellisation est volontaire : l’écolabel n’est pas attribué d’office ; c’est aux producteurs (fabricants, importateurs ou intermédiaires) de le demander. Pour l’obtenir, il faut procéder en trois étapes :
Vérifiez s’il existe des critères pour votre produit :
L’EU Ecolabel tient compte du cycle de vie complet du produit, depuis le prélèvement des matières premières jusqu’au stade du déchet, ce qui implique des impacts différents, à différents stades du cycle et selon les familles de produits. C’est pourquoi les critères d’attribution varient pour chacune de ces familles. Pour les produits imprimés, par exemple, ils concernent notamment la composition des encres, les produits de lavage des presses, etc. La liste des critères, pour chaque catégorie, se trouve sur le site européen de l’EU Ecolabel. Vous y trouverez aussi un « User Manual » pour vous aider à préparer votre dossier.
Introduisez votre dossier auprès de l’instance nationale compétente :
En Belgique, il s’agit du SPF Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement. Elle peut être consultée via le site www.ecolabel.be. L’introduction du dossier implique des frais uniques, allant de 200 à 2000 euros selon la taille de l’entreprise, auxquels s’ajoutera une redevance annuelle, soit forfaitaire, soit calculée selon la valeur du produit, mais toujours plafonnée. Les entreprises certifiées EMAS ou ISO 14001 bénéficient de réductions.
Faites-vous labelliser :
L’instance nationale examine la demande ; si les critères sont respectés, l’EU Ecolabel est attribué et un contrat est établi entre cette instance et le demandeur, qui reçoit aussi un numéro de licence.
Les consommateurs, quant à eux, peuvent se référer au catalogue en ligne des produits labellisés, sur http://ec.europa.eu/ecat.
Info : https://ec.europa.eu/environment/ecolabel ; www.ecolabel.be