En 2022, suite à l’invasion de la Russie en Ukraine, des lourdes sanctions internationales sont imposées et la communauté Européenne se retrouve en difficulté pour s’approvisionner en énergie et sécuriser ses routes commerciales reliant l’Europe et l’Asie. Cette crise a ouvert la voie à des opportunités et a conduit à une augmentation de l’intérêt pour des acteurs comme l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan qui présentent des ressources minières et pétrolières, une localisation favorable et une rupture politique avec la Russie.
Une crise source d’opportunités
La crise actuelle entre l’Union Européenne et la Russie a permis de mettre en lumière la dépendance énergétique qui en était résultée. Les Européens sont donc à la recherche de nouvelles options pour se diversifier et sécuriser leurs approvisionnements. L’Azerbaïdjan et le Kazakhstan apparaissent alors comme des acteurs intéressants car ils ont des ressources minières et pétrolières, une localisation géographique favorable et une rupture politique avec la Russie. Ces deux pays ont même proposé des aides humanitaires à l’Ukraine.
Une nouvelle route alternative entrer l’Asie et l’Europe
Le Corridor Central ou Transcaspien est considéré comme la route alternative la plus courte entre l’Asie et l’Europe. Il traverse l’Afghanistan, l’Asie centrale, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie. Cependant, il présente des défis tels que des mers à traverser et des pays aux sensibilités géopolitiques et économiques variées. Le développement de cette route est à l’étude pour rattraper le Corridor Nord, qui est bien plus développé.
Un intérêt nouveau et croissant pour le Kazakhstan
Le Kazakhstan suscite un intérêt croissant en Europe, en raison de ses richesses naturelles, notamment ses réserves d’uranium, de chrome et de manganèse. Les investisseurs étrangers s’orientent de plus en plus vers ce pays depuis le conflit en Ukraine, pour compenser la rupture des flux depuis la Russie et sécuriser les approvisionnements. En 2022, le volume de flux de capitaux étrangers vers le Kazakhstan a dépassé les 22 Mds$, soit une hausse de 18% par rapport à 2021. Un record de flux d’Investissement Direct à l’Etranger a également été enregistré au 3ème trimestre 2022, avec une grande majorité des capitaux entrants allant vers le secteur minier et d’extraction.
Les Pays-Bas, la Belgique et la France sont les principaux contributeurs européens en termes d’investissement direct étranger (IDE) au Kazakhstan. Les États-Unis, la Corée du Sud et la Chine sont également de grands contributeurs mondiaux. Le secteur des mines et de l’extraction représente près de la moitié des IDE reçus, mais les secteurs manufacturier et du commerce de détail et de gros enregistrent des augmentations importantes, indiquant que de nouvelles opportunités sont détectées dans ce pays.
Une appétence européenne croissante pour l’économie kazakh et ses atouts
Une diversification bénéfique de l’économie kazakh ?
Le Kazakhstan a la possibilité de devenir une alternative viable à la Russie pour approvisionner l’Union Européenne en énergie à cause de l’embargo, mais il doit surmonter les limites de sa production et de sa logistique. Le Kazakhstan est le 6ème exportateur de brut de la région et dispose de réserves importantes, mais dépend encore fortement des oléoducs russes. Afin de sécuriser ses livraisons et de diversifier son économie, le Kazakhstan doit investir dans de nouveaux canaux commerciaux et profiter de la politique de l’OPEP pour maintenir des prix stables. La Banque Mondiale prévoit une croissance de l’économie kazakhe de 3 à 3,5% en 2023.
Perspectives sur la devise kazakh
La devise kazakhe sort de deux années consécutives de gains face à l’euro et pourrait enchaîner une troisième année si la croissance au Kazakhstan s’accélère et que les matières premières se revalorisent. Néanmoins, des risques existent, notamment avec le réseau d’oléoduc russe et l’inflation élevée au Kazakhstan qui pourraient limiter la consommation domestique. De plus, un ralentissement économique en Europe et aux Etats-Unis pourrait avoir un impact négatif sur les prix du pétrole et les revenus commerciaux du Kazakhstan.
Le tenge va-t-il parvenir à rompre la malédiction des trois ans ?
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Ainsi, Convera est devenue un acteur majeur pour accompagner des projets d’entreprises belges sur le territoire kazakh.
Guillaume Dejean, Auteur
Western Union Business Solutions
à propos de l’auteur:
« Titulaire d’un master Marchés Bancaires et Financiers, Guillaume Dejean suit les marchés financiers depuis plus de 10 ans, d’abord en tant que stratégiste multi-actifs chez Société Générale puis depuis 2016 comme analyste macroéconomique et taux de change chez Western Union Business Solutions, et bientôt Convera.
Il intervient régulièrement auprès de la presse économique et financière, ou lors de conférences professionnelles pour livre ses analyses sur la conjoncture économique et ses perspectives sur les marchés des changes. Il est reconnu en tant qu’expert auprès de nombreux médias, par les directions financières et les trésoriers d’entreprise où ils les accompagnent dans la mise en place de leur politique de risque »