[Coproduction] Chaque année, le budget alloué aux entreprises par la Région bruxelloise tourne autour de 30 millions d’euros. Pourtant, par méconnaissance ou par crainte des lourdeurs administratives, de nombreuses entreprises y renoncent. Mais obtenir un subside est-il si long et compliqué ? Dimitri Van Rossum, responsable du service Subsidia chez KBC Brussels, nous donne quelques éléments de réponse.
Est-il nécessaire de faire appel à un spécialiste pour obtenir des subsides régionaux ?
Se faire accompagner par un spécialiste va faire gagner aux entreprises beaucoup de temps et limiter les tracasseries administratives. Actuellement, seule la moitié des entreprises bruxelloises obtiennent les subsides demandés. Accompagnée par un spécialiste, l’entreprise a 95 % de chances de voir sa demande aboutir. Par ailleurs, de nombreux subsides sont méconnus. Dans les faits, une entreprise sur deux ne connaît pas l’existence de ces subsides et l’autre moitié ne sait pas comment les obtenir. Il y a un réel manque d’information et c’est là aussi que le conseiller a un rôle à jouer.
La procédure semble si lourde que de petites entreprises ne demandent pas de subsides. Ont-elles tort ?
Oui et non. Elles ont tort de ne pas tenter leur chance, mais d’un autre côté elles n’ont bien souvent pas les ressources humaines nécessaires. C’est dommage car, si la demande est remplie conformément à la loi, c’est un très bon moyen d’obtenir des liquidités pour faire grandir son entreprise. Chez Subsidia, le subside moyen alloué par dossier est de 34 000 euros (sachant que l’octroi d’un subside peut aller de 10 000 à 350 000 euros).
Une réforme des aides aux entreprises est intervenue en 2019, qu’est-ce qui a fondamentalement changé ?
Il y a eu beaucoup de changement. On note tout d’abord la disparition de certains subsides, notamment au niveau des aides en consultance et marketing, ce qui est très dommage selon moi. Est-ce un oubli à corriger ? Je laisse la nouvelle secrétaire d’État y répondre. L’aide à l’acquisition immobilière a aussi été divisée par trois. D’autres aides, par contre, se sont améliorées, notamment les aides en matière de diversité en entreprise (personnes en situation de handicap, personnes âgées…). Les délais en matière d’obtention ont aussi été fortement raccourcis et l’on note une facilitation de la procédure puisque tout se fait désormais électroniquement. Enfin, le seuil d’accès pour l’éligibilité des demandes a aussi été revu à la baisse.
Qui peut prétendre à ces aides et à quel moment introduire la demande ?
Les entreprises y ont droit bien sûr, mais aussi les indépendants (y compris ceux qui exercent en activité complémentaire). Concernant la demande, il faut impérativement l’introduire un mois avant de faire l’investissement et même avant la signature d’un devis. Pour les subsides liés à la formation, le délai est aussi d’un mois et raccourci à 15 jours pour le consulting. C’est un point très important car, à un jour près, la demande n’est pas prise en compte.
À quelles autres instances une entreprise bruxelloise peut-elle s’adresser pour obtenir une aide ?
En dehors de cette enveloppe de 30 millions d’euros, il existe de nombreuses autres aides publiques. Par exemple le Fonds bruxellois de garantie, Brussels Finance, Innoviris, pour n’en citer que quelques-uns.
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Écoutez notre entretien avec Dimitri Van Rossum dans son intégralité.
Pour aller plus loin, vous pouvez télécharger gratuitement le guide des subsides bruxellois publié par Beci et KBC Brussels.
Contacts Subsidia
Dimitri Van Rossum, Head of Subsidia@KBC Brussels, T. 02 429 81 07
Stéphane Tondeur, Assistant Subsidia@KBC Brussels, T. 02 429 44 71