BECI défend les intérêts des indépendant·es, mais surtout des entrepreneur·es. Depuis que la Chambre de Commerce de Bruxelles et l’Union des Entreprises de Bruxelles ont lancé la communauté « Starters » en septembre 2023, BECI accompagne les entreprises dans leur croissance.
Voilà un an que la communauté «
Starters » de BECI a vu le jour et la mission est claire : soutenir les
start-up les plus prometteuses et les aider à scaler. Depuis son
lancement, nos spécialistes soutiennent les personnes entrepreneures pour
développer leurs activités et propulser leur business vers le succès. Comment ?
Grâce à une série de formations, de programmes d’accompagnement et de
redressement.
« 80 % des boîtes n'atteignent pas 5 ans contre 20 % qui y arrivent », explique Alain Heureux, spécialiste de l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, il se donne l’objectif d’augmenter ce taux de réussite et se livre sur les façons d’y parvenir.
Chez BECI, tu accompagnes les entrepreneur·es. Cela a toujours été une vocation pour toi ?
Pour moi, l'entrepreneuriat est vraiment une solution d'avenir. Il y a 15 ans, avec mon ami Cédric Donck, nous avons créé la Virtuology Academy, avec l’ambition de former les gens à l'entrepreneuriat. Nous nous sommes rendu compte que ce n’est pas une matière qui est enseignée à l’école : « l’école de l’entrepreneuriat » n’existe pas. En réalité, beaucoup apprennent sur le tas. C’est d’ailleurs pour cela que dans le monde des start-up, il y a un taux de 80 % d'échecs. Je suis persuadé que si nous donnons les béabas de l’entrepreneuriat, il y aurait peut-être moins d’échecs.
Il y a plus d’un an, tu participais à la création de l’une des 6 communautés du BECI 3.0 : les Starters. Comment est-elle née ?
En tant qu’amoureux de Bruxelles, j’ai envie que cet écosystème grandisse et fasse en sorte que la région devienne une capitale d'innovation, de créativité et d'entrepreneuriat.
« Pour moi, l'entrepreneuriat est vraiment une solution d'avenir »
Oui, mais il y a moyen de mieux
faire. Alors, je me suis dit qu’il manquait une communauté liée à
l’entrepreneuriat et aux start-up. À Bruxelles, elles sont soutenues puisqu’il
y a une trentaine d'incubateurs. En revanche, on ne scale pas assez.
C’est pour cette raison qu’en septembre de l’année dernière, nous avons lancé
la communauté Starters avec Eric Vanden Bemden, conseiller en entreprises chez
BECI.
À travers cette communauté, l’objectif est d’aider les entrepeneur·es à développer leurs activités. Comment tu les accompagnes ?
Grâce à plusieurs programmes que nous mettons en place chez BECI, tels que le Starter Boost. Il s’agit d’un programme sur huit semaines durant lesquelles nous formons les entrepreneurs et entrepreneures aux béabas de l'entrepreneuriat.
Nous le faisons en partenariat avec l'EPFC (Enseignement de Promotion et de Formation Continue de l'Université Libre Bruxelles et de la CCIB – La Chambre de Commerce et d'Industrie de Bruxelles), car il s’agit d’un organisme officiel de la Région de Bruxelles-Capitale qui peut délivrer des diplômes certifiants (par un cachet de l’ULB-VUB). Nous avons également fait appel à CVO-Semper, l’homonyme néerlandophone de l’EPFC.
Qui peut participer au Starter Boost ?
Nous aimerions organiser des cohortes de 30 starters (membres de BECI). Sur 1.750 petites sociétés qui se créent, 50 % appartiennent à des entrepreneur·es et les autres sont des freelances. J’aimerais leur dire : « Venez suivre la formation chez BECI qui est certifiante en français et en néerlandais, et faites partie de la communauté Starters BECI ».
Parmi les programmes d’accompagnement, il y a aussi le MeDoFly. Concrètement, en quoi il consiste ?
Pour pouvoir scaler, il ne s’agit pas toujours d’une question de marketing. Parfois, il faut repenser sa boîte et se réinventer. C’est ce que nous proposons à travers le MeDoFly qui est un programme en trois étapes : le Me, le Do et le Fly.
1. Me : Nous organisons d’abord un événement chaque dernier mardi du mois chez BECI : la Scale-Up Night. Durant cette soirée, nous invitons des entreprises en pleine croissance à raconter et partager leur histoire. Ensuite, nous proposons au public de participer au programme en leur disant : « Si vous aussi, vous avez envie de scaler, rejoignez-nous dans la phase Do ».
« L’objectif est que Bruxelles devienne un territoire pour les entrepreneur·es. »
2. Do : Cette étape dure trois mois, durant lesquels des expert·es abordent des sujets tels que la stratégie d’entreprise, le leadership, les ventes, le marketing, les ressources humaines, le financement, l’internationalisation, l’innovation, la durabilité, … Ce sont des thématiques qui doivent généralement être (re)réfléchies pour pouvoir scaler. Au bout de ces trois mois, les entreprises (10 par cohorte) écrivent un plan de croissance qu’elles réaliseront en trois ans. Elles répondent à la question : « Sur 36 mois, comment allez-vous faire pour passer d’un chiffre d’affaires de 1 million à 10 millions ? » C’est à ce moment que la phase « Fly » commence.
3. Fly : Il s’agit de la dernière étape durant laquelle les entreprises pitchent leur plan d’action devant un comité de 5 à 6 personnes. Si le comité approuve leur plan d’action, une phase de mentoring démarre.
L’objectif est de pouvoir suivre 20 à 30 entreprises par an, et que petit à petit, Bruxelles devienne un territoire pour les entrepreneur·es.
Qui peut s’inscrire au MeDoFly ?
Généralement, ce sont les boîtes qui ont déjà un beau chiffre d’affaires. Soit les PME (Petites et Moyennes Entreprises) qui stagnent, soit les start-ups qui ont très vite grandi et qui se posent la question « comment continuer d’évoluer ? » Cependant, il faut d’abord être membre de BECI pour pouvoir s’inscrire.
À côté de cela, il y a aussi la PRJ (Procédure de Redressement Judiciaire) ?
Avec Wassima Hadi (responsable financière chez BECI), nous préparons le développement d'une communauté d'investisseurs qui va graviter autour des dossiers en PRJ (Procédure de Redressement Judiciaire). Sur 17.000 entreprises qui se créent par an, il y en a 7.000 qui passent en faillite. L’objectif est de diminuer ce nombre. Sur 1.000 entreprises en PRJ par an, il y en a 200 qui peuvent être sauvées.
Comment les « sauve-t-on » ?
En essayant de renégocier avec les créanciers, de réduire les dettes et de trouver du capital. À Bruxelles, nous ne trouvons pas assez de capital. Nous voulons réunir des investisseurs et leur présenter des dossiers en PRJ. Ainsi, nous sauvons des entrepreneurs et entrepreneures.
À l’avenir, y-a-t-il d’autres programmes de prévus ?
Beaucoup de nos initiatives sont pour les PME. Maintenant, nous devrions commencer à réfléchir ce que nous pouvons faire pour les grandes entreprises.
Alain Heureux a étudié le droit à Saint-Louis, à Bruxelles. Au même moment, il co-fonde sa première entreprise à 18 ans, avec son ami Cédric Donck.
En 2007, il est à l’origine de l’un des premiers incubateurs à Bruxelles : The Egg Brussels, situé à deux pas de la gare du Midi. Aujourd’hui, à 58 ans, il a créé plus de 40 sociétés à travers le monde.
Chez BECI, Alain
Heureux accompagne les entrepreneurs et entrepreneures pour développer leurs
activités et prospérer dans le paysage entrepreneurial bruxellois.
Parfois,
il suffit d’un coup de « boost » pour propulser vos projets vers le
succès. Ainsi le fait remarquer Alain Heureux : « Pour scaler,
tout n’est pas une question de marketing, il faut pouvoir repenser sa
boite », et BECI vous soutient. Rejoignez le programme MeDoFly !