Adrien Dewez a lancé Patatak, une friterie qui propose à Saint-Gilles aussi bien des frites artisanales que des frites originales. Avec un objectif : offrir des saveurs locales et de qualité à un prix accessible.
« Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir » : l’aphorisme de Jules Janin est illustré ici par Adrien Dewez. Ancien journaliste, il a quitté le clavier pour le bac à frites. Et pas n’importe quelles frites : des frites artisanales et de qualité. Ce qui a motivé le lancement en novembre dernier de Patatak, au Parvis de Saint-Gilles, c’est la volonté de redonner à cet emblème de notre gastronomie ses lettres de noblesse. « Notre pays est celui de la frite, et il est de plus en plus difficile d’en trouver de bonnes », confie-t-il. « Ici, nous employons des bintjes fournies par un producteur situé à 30 km de Bruxelles. Des pommes de terre brutes que nous épluchons et découpons dans notre cuisine. Nous les cuisons ensuite selon la recette traditionnelle. »
Mais si Patatak s’inscrit dans la tradition, il se profile aussi comme le fritkot du 21e siècle. À côté des frites classiques, il propose des frites de patate douce. Laquelle, si elle est également un tubercule, ne fait pas partie de la famille de la pomme de terre : c’est une convolvulacée et non une solanacée. Cette parenthèse botanique fermée, revenons à nos frites. « La patate douce ne contient pas d’amidon, qui donne notamment le croustillant de la frite », précise Adrien « Nous avons un petit secret de fabrication qui donne ce croustillant. Les frites de patate douce sont cuites dans l’huile végétale et sont donc vegan. » Un plus pour Patatak, qui favorise aussi le local, les circuits courts et le bio. « La quasi-totalité de nos produits sont belges », souligne le néo-frituriste.
Si la frite est le produit-phare de Patatak, ce n’est pas le seul. Il y a d’abord, comme dans tout fritkot qui se respecte, un bel assortiment de sauces qui allie compositions originales et sauces fournies par Natura. On retrouve également une croquette au véritable herve, une fricadelle maison, une galette de légumes bio ou encore du fried chicken ainsi que des salades. Et pour les accompagner, quelques bières locales des brasseries de la Senne, Dupont, De Ranke ou Boon. Sans oublier le vin blanc du Domaine de Mellemont où Pierre Rion, serial entrepreneur, a glissé quelques conseils précieux à Adrien.
Car avant de se lancer dans l’aventure, Adrien Dewez a bien étudié le marché, écouté des amis chefs-coqs et bénéficié de l’accompagnement de Beci – notamment en matière d’urbanisme et de réglementation horeca, mais aussi sur les questions de recyclage et récupération des déchets, produits de nettoyage écologiques approuvés par l’Afsca, etc.
Après neuf mois de recherche, il a trouvé son bonheur au Parvis de Saint-Gilles, fraîchement rénové, où il succède à Mamma Roma. « Le lieu étant déjà dévolu à l’horeca, nous avons pu commencer rapidement. Nous avons ouvert en période creuse ; ce qui s’est avéré un atout, car nous avons pu corriger des erreurs et affiner notre offre. À la sortie de l’hiver, nous élargirons nos horaires d’ouverture, du mardi au dimanche, de 12 à 22 h. »
Info : www.patatak.be
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