Au sein de la cellule de crise « Covid », mise sur pied par Beci, Catherine Mertens a endossé le rôle de Coaching Officer. Sa mission ? « Apporter aux entrepreneurs une écoute active, primordiale dans les circonstances actuelles : il s’agit d’analyser leurs besoins et de les aider à s’orienter. »
Pour l’heure, beaucoup de questions ont trait à des enjeux de management et de développement personnel, exacerbés par la crise sanitaire et le confinement : « Il s’agit par exemple de résilience mentale : comment insuffler de l’énergie, de l’enthousiasme dans ma structure, alors que je suis dans le doute ? Comment maintenir un leadership à distance, sauvegarder la cohésion des équipes ? Comment innover, m’adapter ? Mais il y a aussi des questions de santé, d’alimentation et de condition physique, parce que la santé du chef d’entreprise conditionne celle de son entreprise. »
« Les échéances du déconfinement inquiètent », poursuit Catherine Mertens. « On sait que ce sera progressif, mais qu’en sera-t-il pour eux, pour leur secteur ? Par exemple pour l’événementiel, particulièrement touché. Pour certaines de ces questions, des réponses existent déjà ; il faut les identifier et orienter les chefs d’entreprise. Dans d’autres cas, les réponses n’existent pas encore mais ce questionnement peut nous aider à orienter notre propre action et articuler une offre pour y répondre. »
Jusqu’alors, Catherine assumait une fonction de Business Relations Advisor, dans un rôle de conseil et de mise en relation : « Une fonction qui était déjà dans l’écoute attentive aux entrepreneurs», observe-telle. « Mon parcours personnel m’y a sans doute prédisposée. Je compte beaucoup d’entrepreneurs dans mon entourage. C’est mon milieu : je suis née dans le contexte d’une entreprise familiale. J’ai moi-même été chef d’entreprise pendant plus de 20 ans. C’est d’ailleurs dans un moment de crise – le décès de mon père – que j’ai été amenée, très jeune, à devoir me débrouiller et trouver mon chemin. Plus récemment, j’ai dû surmonter un sévère burn-out. Tout cela constitue un vécu qui m’aide à comprendre les difficultés des entrepreneurs. Je pense d’ailleurs que tout chef d’entreprise, qu’elle soit petite, grande ou moyenne, peut avoir un jour besoin d’un accompagnement. »
Ce que la crise actuelle révèle, à ses yeux, c’est l’importance du facteur humain : « Surtout dans la perspective de la sortie de crise. S’il y a quelque chose de positif à en retirer, c’est que notre inconfort actuel va nous pousser vers des possibilités d’évolution, vers d’autres valeurs, d’autres modèles. Oui, nous sommes devant l’obstacle. Mais si nous parvenons à le franchir, nous en sortirons grandis. »
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