Chaque crise entraîne des changements, parfois profonds. Ainsi, l’épidémie actuelle interroge nos modes de travail, de production, de consommation… Et si nul ne sait encore à quoi ressemblera l’économie de demain, chacun soupçonne qu’elle sera différente. Qu’il faudra la rendre plus résiliente. Camille Callens, Revival Officer de Beci, se projette avec les entrepreneurs dans cette « après-crise ».
« C’est la prolongation de mon rôle de conseillère environnementale », entame Camille, qui explique la notion de résilience : « En écologie, c’est la capacité d’un écosystème à retrouver un équilibre après un traumatisme – par exemple un feu de forêt. La forêt renaîtra, peut-être différente, avec d’autres variétés d’arbres, mais elle reprendra sa place et retrouvera la santé. »
« Les entreprises sont un peu dans le même cas face à la crise du coronavirus : c’est destructeur, mais c’est l’occasion de réfléchir à leur modèle, à ce qui les fragilise, à ce qui peut les renforcer. La réflexion sur la durabilité est à cet égard une évidence : nous savons que nous faisons face à une crise environnementale, à une crise climatique qui vont influencer le business. S’y préparer, intégrer ces dimensions dans la stratégie, c’est préparer la résilience de l’entreprise. Cela fait partie de la relance que l’on prépare avec la cellule Covid de Beci. »
À la veille de la crise sanitaire, Beci développait déjà, en collaboration avec Bruxelles Environnement, des formations en « Resilience Coaching », dans le prolongement du programme ResilientWeb. « Il s’agit d’outils complémentaires au Business Model Canvas, qui permettent d’analyser le modèle d’affaires de l’entreprise en y appliquant les concepts du développement durable et de l’économie circulaire. »
Des concepts qui, de toute évidence, suscitent un intérêt croissant : « Beaucoup d’experts le disent : la relance doit s’inscrire dans la transition écologique. Dans l’enquête hebdomadaire que nous organisons en collaboration avec la Banque Nationale, nous avons intégré une question sur l’intérêt des entreprises pour une telle formation. Un tiers y répondent favorablement ; c’est significatif. »
Reste que les formations, conçues à l’origine sous forme de séminaires et d’ateliers, doivent être repensées : « Nous allons proposer des formations digitales en Resilience Coaching, ce qui suppose de reconvertir le programme. Mais on y travaille et on espère être prêts rapidement, dans les prochaines semaines. »
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