Le débat sur le lancement du réseau mobile de cinquième génération s’accélère en ce début d’année. La Ministre fédérale des Télécommunications Petra De Sutter (Groen) a donné le ton avec une déclaration à la Chambre, le 6 janvier dernier. Elle entend œuvrer au lancement intégral de la 5G. Mais, pour ce faire, elle devra éliminer deux obstacles.
Des discussions politiques sur la répartition des revenus ont eu pour effet de retarder la vente aux enchères des fréquences du réseau. Par ailleurs, une partie de la population est préoccupée par l’impact des rayonnements sur la santé, ce qui se traduit par des résistances au sein du public, surtout au sud du pays. De ce fait, cette technologie est encore très peu disponible en Belgique, alors qu’elle est lancée à grande échelle dans d’autres pays.
La ministre vise une publication de la législation à ce sujet au mois de juin. Par la suite, le régulateur des télécoms IBPT (l’Institut Belge des Postes et des Télécommunications) aura encore besoin de cinq à six mois pour organiser une vente aux enchères. Les opérateurs qui achèteront le spectre s’engagent à ce qu’un an plus tard, 70 % de la population ait accès à la 5G. Après deux ans, ce taux devrait atteindre 99,5 %. Après six ans, il sera de 99,8 %.
Plus des deux tiers des Belges doivent avoir accès au réseau 5G d’ici la mi-2023, pour bénéficier d’un Internet mobile plus rapide. Cela devrait concerner la quasi-totalité de la population belge en 2024. « Nous avons de bien plus grandes ambitions que l’Union européenne », commente Madame De Sutter.