D'après les propositions des partis qui tentent de former un gouvernement, il ne semble y avoir aucun doute : le gouvernement est déterminé à réduire le nombre de malades de longue durée. Vu la pénurie sur le marché du travail, les employeurs·euses ne peuvent que souscrire à cet objectif. Par conséquent, la réintégration est de moins en moins une piste facultative et devient de plus en plus contraignante pour les employeur·euses et les employé·es. Il serait donc souhaitable que les entreprises réfléchissent dès maintenant à l’établissement d’une politique d’absentéisme cohérente et intégrée.
Avec une politique d’absentéisme claire, y compris des procédures de notification de maladie et de réintégration, vous pouvez obtenir d’excellents résultats assez rapidement. Condition préalable importante : votre politique doit faire l’objet d’un suivi adéquat dès le début et vous devez communiquer régulièrement à ce sujet.
Un taux d’absentéisme plus faible
Une communication intensive sur l’absentéisme a un impact rapide. Les entretiens d’absentéisme entre les managers et les collaborateur·ices, les mises à jour sur vos chiffres et initiatives en matière d’absentéisme, les analyses via un logiciel de gestion de l’absentéisme... Pour certains collaborateur·ices, il peut suffire d’adapter leur comportement et d’être moins enclins à se faire porter malade.
Reprendre rapidement le travail
Toute politique d’absentéisme doit inclure un processus structuré sur la manière dont les collaborateur·ices peuvent reprendre leurs fonctions après une absence de longue durée (réintégration). En effet, cela permet de clarifier immédiatement les choses : quelle personne de contact apporte son soutien pendant l’absence, ce que l’on attend du collaborateur·ice, les phases au cours desquelles le paquet de tâches est repris étape par étape... Cette transparence peut vous aider à mieux accompagner les absents de longue durée dans leur reprise du travail.
Les objectifs à long terme de votre politique d’absentéisme
A plus long terme, vous pouvez viser un retour sur investissement encore plus élevé avec votre politique d’absentéisme. Surveillez bien vos chiffres - en particulier le taux d’absentéisme, la fréquence et l’absentéisme zéro. Ainsi, au fil du temps, vous observez des tendances et vous pouvez formuler des points d’attention correspondants pour améliorer vos chiffres.
Réduction des coûts liés à l’absentéisme
Une politique d’absentéisme efficace peut vous aider à réduire vos coûts directs de l’absentéisme tels que le maintien du salaire en cas de maladie et le coût du remplacement (temporaire) des personnes absentes. Grâce à la prévention, à une intervention rapide et à une politique de réintégration claire, vous pouvez même (largement) récupérer les coûts de votre politique d’absentéisme.
Des collaborateur·ices heureux·ses (et loyaux·ales)
Une bonne politique d’absentéisme va de pair avec une vaste politique du bien-être et une culture d’entreprise positive, dans laquelle le bien-être occupe une place centrale. Les collaborateur·ices sont donc plus satisfait·es et plus enclins à s’investir pour vous en tant qu’employeur ou employeuse. Ce sentiment d’appréciation peut se traduire par une diminution de la rotation du personnel et faire de vous un employeur·euse plus attractif·ve pour de nouveaux et nouvelles collègues.
Une meilleure communication
En discutant ouvertement de l’absentéisme et en formant vos managers à ce sujet, vous créez une culture de communication ouverte et de confiance mutuelle. Les collaborateur·ices y apprennent qu’il est tout à fait acceptable de parler (des causes) de l’absentéisme. Cela vous permet également d’identifier et de traiter les problèmes à un stade précoce - et peut-être d’éviter une absence prolongée.
Pour en savoir plus sur une politique d’absentéisme durable, consultez le site www.verzuimbeleid.be/fr ou contactez Mensura : absenteisme@mensura.be
Écrit par Mensura - Service Externe de Prévention et Protection au Travail
Conférence - Santé mentale :
Pour comprendre quelles pathologies affectent les performances des travailleurs et travailleuses : regardez la vidéo ici