Talent Days : Beci prend les devants aux Talent Talks

Bruxelles regorge de talents, mais ils restent parfois invisibles aux yeux des recruteurs et recruteuses. Quant au dialogue entre les entreprises et les organismes de formation, il est encore trop souvent absent. Le « Talent Talks » veut changer cette donne. Rendez-vous le 11 mars pour le lancement de la série annuelle des Talent Days, chez Beci.

Vous connaissez le job day classique ? Le Talent Day, c’est autre chose. Exit les piles de C.V. et les entretiens chronométrés, place aux rencontres et échanges entre entreprises et formateur·ices acteur·ices du recrutement. À Bruxelles, où le taux d’emploi reste encore insuffisant malgré un potentiel de talents sous-exploités, Beci prend les devants. Dès le 11 mars, le « Talent Talk », coorganisé avec 15 organismes de recrutement, donne le coup d’envoi d’une série annuelle d’événements dédiés à l’emploi. « Ce n’est pas un job day où les demandeur·euses d’emploi viennent postuler. Ici, l’idée est d’expliquer aux entreprises comment elles peuvent se mettre en relation avec des talents », explique Catherine Mertens, responsable de la communauté ESG chez Beci et l’une des organisatrices de l’événement.

Le Talent Day à Bruxelles

Avec un taux d’emploi de 65,4 % chez les 20-64 ans (selon Statbel, 2024), Bruxelles peine à atteindre l’objectif des 80 %. Pourtant, dans cette capitale en pleine effervescence, les talents ne manquent pas.

« Notre mission chez Beci est de soutenir les entreprises bruxelloises face aux défis qu’elles rencontrent, notamment la pénurie de talents. Il y a un grand nombre de personnes en recherche d’emploi, mais elles ne se connectent pas toujours avec les entreprises à la recherche de compétences. À l’inverse, il y a tant de talents sous-exploités, et les entreprises ne savent pas où les chercher », insiste Catherine Mertens.

Le Talent Day est la réponse de Beci à ce problème. « D'un côté, certaines entreprises recherchent des talents, et de l’autre, il y a des entreprises qui les forment. Mais ces deux mondes ne se connaissent pas toujours, et beaucoup d’organismes formateurs restent dans l’ombre. Notre rôle est de les mettre en relation », poursuit-elle. En outre, au lieu de se concentrer uniquement sur les candidat·es prêt·es à être embauché·es, le Talent Day invite les recruteurs et recruteuses à rencontrer celles et ceux qui les forment. Résultat ? Une compréhension mutuelle des besoins, des ajustements possibles dans les formations et, surtout, des collaborations sur le long terme.

Une nouvelle façon de recruter

Le Talent Day s’inscrit pleinement dans la réalité du marché du travail, qui évolue sans cesse. En parallèle, les méthodes de recrutement doivent donc s’adapter à ces changements. Comme le souligne Catherine Mertens : « Avant, le processus de recrutement, c’était un questionnaire bien précis, mais aujourd’hui, il faut qu’on change ça, car ce n’est plus du tout d’actualité. Le recrutement à distance, par exemple, est désormais une pratique courante. On n’a plus toujours ce contact verbal direct, ce qui transforme les dynamiques. »

Mais ce n’est pas qu’une question de nouvelles méthodes. Aujourd’hui, le recrutement s’appuie de plus en plus sur une approche inclusive. « La diversité, par exemple, devient importante, et ce n’est pas juste un facteur à ajouter dans une grille de recrutement », insiste la responsable de l’événement. À travers le Talent Day, Beci souhaite également sensibiliser les entreprises à ces démarches, afin qu’elles deviennent plus attractives et en phase avec les « tendances » du marché.

Attirer, retenir et valoriser les talents

Aujourd’hui, attirer les talents ne suffit plus. Les entreprises doivent apprendre à les retenir, à les accompagner dans leur évolution, et parfois à les requalifier. Plus que cela, Catherine Mertens et ses collègues souhaitent rompre avec une dynamique où trop de jeunes acceptent des emplois qui ne correspondent pas à leurs aspirations, faute de bonnes orientations.

Un autre problème réside dans la gestion de la rétention des talents. Catherine Mertens l’explique : « Par exemple, de plus en plus de collaborateur·ices tombent malades en raison du burnout et du stress lié à des environnements de travail non adaptés. » Ces problématiques doivent, alors, être prises en compte dans une réflexion plus globale, et ce sont justement ces questions — attirer, retenir, recycler et requalifier les talents — qui seront au cœur des discussions lors du Talent Day.