En Belgique, handicap et emploi ne font pas très bon ménage. Pourtant, grâce aux subsides de l’État, maintenir ou engager un travailleur handicapé ne représente ni un surcoût, ni une baisse de la productivité. Le point sur les subsides.
Un taux d’emploi trop faible
Si le handicap concerne 15 % de la population belge en âge de travailler, le taux d’emploi des personnes handicapées dépasse péniblement les 35 %, contre une moyenne de 50 % dans l’Union européenne. Pourtant, près de la moitié des personnes handicapées inactives estiment possible de travailler.
Comment expliquer ce phénomène ? Le secteur public impose des quotas, qui ne sont pas atteints. Le secteur privé laisse le libre choix aux entreprises. Mais celles-ci sont souvent dépourvues d’informations et de conseils. Les aides publiques aux employeurs et aux candidats sont des incitants méconnus.
Par ailleurs, de trop nombreux freins subsistent. Citons, par exemple :
Quels subsides votre entreprise peut-elle recevoir ?
Les surcoûts liés à l’engagement d’un travailleur en situation de handicap sont un frein pour de nombreuses entreprises. Pourtant, grâce aux subsides de l’État, maintenir ou engager un travailleur handicapé ne représente ni un surcoût, ni une baisse de la productivité. À Bruxelles, il existe six types d’intervention.
Quid en matière de formation ?
À Bruxelles, vous pouvez aussi solliciter deux subsides à la formation, qui sont surtout intéressants pour le travailleur :
1. Le contrat d’adaptation professionnelle permet à un nouveau travailleur en situation de handicap de suivre une formation professionnelle sur le terrain. Il conserve entre-temps son statut et les allocations y afférentes. L’employeur ne reçoit pas d’intervention, mais a l’occasion de former personnellement un nouveau travailleur à un tarif peu élevé. Le contrat d’adaptation professionnelle n’est pas un subside au sens strict du terme. Il s’agit cependant d’une manière avantageuse et efficace de former soi-même un travailleur en situation de handicap. Quand l’employeur forme un travailleur handicapé, il ne doit payer que 0,99 euro par heure la première année et 1,49 euro par heure la deuxième année.
2. Le stage de découverte offre aux travailleurs en situation de handicap l’occasion de faire un stage dans une entreprise pendant maximum dix jours. L’employeur doit désigner une personne chargée d’encadrer le stagiaire. L’employeur ne reçoit pas d’indemnités pour cela, mais ne doit pas payer l’assurance du travailleur. Le stage de découverte n’est pas un subside au sens strict du terme. Il offre à l’employeur l’occasion de proposer un stage à un travailleur en situation de handicap, sans encourir de frais supplémentaires.
Vers une société plus inclusive
Heureusement, les mentalités évoluent. L’impact de l’insertion professionnelle réussie est reconnu.
Envie d’en savoir plus ?
Le Service PHARE est l’un des deux pôles de la Direction d’administration de l’Aide aux personnes handicapées. Il apporte information, conseils et interventions financières aux personnes handicapées en Région bruxelloise. Sur le site https://phare.irisnet.be/, vous trouverez de nombreuses informations sur les aides proposées, les procédures, l’état d’avancement d’un dossier.
Votre entreprise a également des sites dans d’autres régions ? Plus d’infos sur les subsides en Flandre et en Wallonie.
À propos de l’auteure
Gaëlle Hoogsteyn, Journaliste spécialisée en finance, entrepreneuriat et RH
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