À la veille d’une nouvelle phase d’assouplissement pour sortir de la crise du COVID-19, une manifestation de 10 000 personnes a été tolérée à Bruxelles. Après la fin de la manifestation officielle, de violences ont eu lieu par la suite avec des pillages et des dégâts aux commerçants des communes de Bruxelles et d’Ixelles comme résultat.
À un moment où Bruxelles se prépare à la reprise économique après une période de confinement, et ou la Région bruxelloise débloque 7 millions d’euros pour promouvoir le tourisme à Bruxelles, la région décide d’envoyer un signal tout à fait contraire.
« L’image de Bruxelles est d’ultime importance si nous voulons encourager les Bruxellois, les Belges et les touristes étrangers à visiter Bruxelles à court et moyen terme afin de donner aux HoReCa, aux entreprises et aux institutions culturelles l’oxygène dont ils ont tellement besoin. Lancer une campagne de marketing onéreuse pour promouvoir Bruxelles en tant que destination pouvant rassurer les visiteurs n’aura aucun effet si l’image de Bruxelles en tant que ville accueillante et sans danger ne peut être garantie », a déclaré Olivier Willocx, CEO de Beci.
L’image de Bruxelles comme ville sans danger a déjà été endommagée à plusieurs reprises cette année. Au cours des mois d’avril et de mai, des émeutes ont éclaté à Anderlecht, Schaerbeek, Molenbeek et St-Gilles. Cela a non seulement un impact négatif sur le potentiel du tourisme et les habitants de ces communes, mais également sur la volonté des commerçants de rester actif à Bruxelles.
La pandémie du coronavirus rend difficile la survie des nombreuses entreprises bruxelloises, une période de troubles sociaux accompagnée de violences dont Bruxelles n’a pas besoin.
Beci insiste donc pour que les autorités bruxelloises prennent les mesures nécessaires pour répondre aux griefs sous-jacents aux récents troubles à Bruxelles, à prendre des mesures strictes en cas d’incidents violents et de pillages, à appliquer une politique de tolérance zéro à l’égard de la violence contre la police et de prendre les mesures nécessaires pour restaurer la détérioration de la confiance des entreprises », explique Olivier Willocx.
Beci représente les deux tiers de l’emploi à Bruxelles et plus de 35 000 entreprises, y compris les commerces qui ont été impactés et endommagés hier lors des émeutes qui ont eu lieu après la partie officielle de l’événement.