Sacrée par Fortune comme la femme la plus puissante des milieux économiques, Mary Barra est devenue directrice générale de General Motors en janvier 2014, après 33 ans de maison. Retour sur cette ascension.
En plus d’être inspirante, l’histoire est originale : qui eut cru qu’en janvier 2014, la fille d’un ouvrier d’une usine Pontiac, filiale de General Motors, deviendrait la DG du même géant automobile ?
L’aventure commence dans cette usine au cœur du Michigan, où son père a travaillé près de 40 ans. C’est là qu’elle a pris ses premières fonctions en tant qu’ingénieur, au sortir du General Motors Institute. Ses qualités ont été vite remarqués par la firme. GM est allée jusqu’à lui accorder une bourse qui lui a permis de décrocher un MBA à Stanford. Diplôme en poche, Mary Barra est devenue l’assistante de Jack Smith, CEO de GM jusqu’en 2000.
Un modèle de « leaderships au féminin »
Sa volonté et sa force ont permis au géant de Detroit, déclaré failli en 2009, de relever la tête et de renouer avec les profits. Avant de devenir directrice générale du groupe, Mary Barra était responsable du pôle de développement des nouveaux véhicules. Alors à la tête d’un budget de 15 milliards de dollars, elle a pris les bonnes décisions qui ont permis de renouveler les modèles du groupe à partir de 2011. On lui doit en grande partie le succès de la nouvelle Chevrolet Impala et de la Cadillac CTS, deux modèles salués par la presse spécialisée.
Dans un milieu de l’automobile très masculinisé, Mary Barra a obtenu une vraie consécration professionnelle. Aujourd’hui désignée dans le top 10 des femmes les plus puissantes selon Forbes, elle est un véritable rôle modèle.
La fin du « boys club » ?
Selon le Global Gender Gap Report 2018 – un indicateur du Forum Économique Mondial –, les USA occupent la 51ᵉ position mondiale en termes d’inégalités hommes-femmes : un rang plutôt moyen. Les chiffres semblent nettement plus favorables aux femmes en termes de pouvoir économique et d’accès aux postes à responsabilité (19e rang mondial, tandis que la Belgique est 49e et la France 63e). Des chiffres encourageants, même si les comparaisons entre pays doivent toujours être interprétées avec prudence.
Sources : http://reports.weforum.org/global-gender-gap-report-2018/data-explorer/#economy
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