Bien que la part des non-Belges sur le marché de l’emploi ait augmenté de 13,6 %, ces 5 dernières années, les chiffres d’Acerta révèlent que notre pays peut encore faire mieux en matière de politique de migration professionnelle. À l’heure actuelle, 1 contrat sur 7, soit 14,1 %, concerne un travailleur non belge.
À Bruxelles, la proportion est même de 1 sur 4, soit 27,4 %, presque le double de la moyenne nationale. En Flandre occidentale, malgré la pénurie du marché de l’emploi et la proximité de la France, on n’en compte qu’1 sur 10. En Wallonie, les non-Belges dominent surtout le Brabant wallon et le Hainaut, avec 15 %.
« D’un côté, les employeurs réagissent à la pénurie du marché de l’emploi en recrutant plus large. De l’autre, les non-Belges qui espèrent trouver du travail dans notre pays sont aussi plus nombreux. Ceci explique en partie la part plus importante de travailleurs non belges à la capitale », déclare Olivier Marcq, juriste chez Acerta.
Migration économique
Acerta constate aussi que la part de non-Belges parmi les ouvriers est deux fois plus importante et qu’elle est plus grande chez les hommes que chez les femmes. « L’homologation des titres professionnels et la langue constituent deux éléments pouvant leur rendre plus difficile l’accès à des postes d’employés et la Belgique n’est pas vraiment active au niveau migration économique, c’est pourquoi on trouve plutôt des profils peu qualifiés parmi les non-Belges », poursuit Olivier Marcq.
Seuls 6,4 % des travailleurs non belges sont ressortissants d’un pays de l’UE. Voici les nationalités que l’on retrouve le plus : Néerlandais, Roumains, Polonais, Français, Bulgares, Marocains, Turcs, Congolais, Russes et Indiens. Néanmoins, en 2017, une analyse de l’Inasti avait indiqué que parmi 100 indépendants en Belgique, 11 n’étaient pas belges. En conclusion : partout en Belgique, on trouve des étrangers entrepreneurs.
Info : www.acerta.be