À l’heure où nous nous sommes tous souhaité les meilleurs vœux et avons pris de bonnes résolutions (rarement tenues), que faut-il souhaiter aux entreprises bruxelloises pour 2019 ?
Des élections auront lieu en mai et dessineront les contours d’un nouveau pouvoir politique dans la Région, c’est une certitude. Mais la vie économique ne dépend pas que de la politique, et c’est une bonne chose pour les entreprises. Que peut-on dès lors souhaiter à notre métropole ? Qu’elle continue à rayonner en Belgique et hors de nos frontières !
Beaucoup de villes entretiennent des relations « amour-haine » avec leurs citoyens, leurs navetteurs, leurs entreprises et commerces, et pourtant, c’est souvent quand nous sommes loin de notre ville que nous commençons à la regretter. À son corps défendant, Bruxelles a trop donné dans le chapitre négatif ces dernières années ; il est temps de regarder de l’autre côté du miroir. Bruxelles est une capitale régionale, nationale, européenne et mondiale. Quiconque voyage aux Etats-Unis ou en Asie se rend vite compte que « Brussels » est souvent plus connu que « Belgium », sauf quand le nom de notre pays est associé à la bière et au chocolat.
Sous forme de vœux de sujets à traiter, nous voudrions définir les atouts et les défis du monde économique bruxellois pour 2019 et les années à venir.
Une première question de base pour une entreprise porte sur le choix d’un lieu où s’implanter ou demeurer, en évaluant l’intérêt de disposer d’un siège ou de bureaux à Bruxelles. Le nom de Bruxelles est-il un atout commercial ? Une recherche rapide sur les sites web des sociétés basées en périphérie flamande et wallonne révèle qu’elles se revendiquent toutes d’une proximité avec Bruxelles, quand elles ne créent pas une confusion (« Diegem-Brussels » pour ne citer qu’un exemple).
Disposer de bureaux à Bruxelles requiert également de s’interroger sur les atouts d’un lieu en termes d’attractivité pour l’emploi, pour les Bruxellois mais aussi pour les navetteurs belges, les expatriées et les visiteurs d’un jour, en tenant compte des sempiternels problèmes de mobilité qui ne sont pas – loin s’en faut – une exclusivité locale.
Et puis, l’attractivité d’une capitale est également liée à la réputation des entreprises qui y exercent des activités. Sont-elles toutes conscientes d’enjeux réputationnels ? Y accordent-elles un intérêt majeur ou à l’inverse, confondent-elles réputation et communication, alors que ce sont les actes qui font la réputation ?
Bruxelles est une région institutionnelle mais aussi une région de service par ses commerces et ses entreprises. Quelle est sa place dans le monde numérique, qui semble s’imposer comme notre futur à tous ?
Enfin, si l’activité économique et la croissance sont des moteurs, une métropole ne peut pas évoluer sans tenir compte d’un développement durable, tant au niveau social et sociétale qu’au niveau environnemental.
Ce sont tous ces défis majeurs de demain que nous abordons avec vous dans les articles qui suivent. S’ils sont relevés, Bruxelles renforcera son attractivité en répondant aux besoins d’une capitale internationale, avec les dimensions et les charmes qui la caractérisent.