La réduction des déchets, c’est l’affaire de tous ! Ces dernières années, de nombreuses alternatives et solutions ont vu le jour pour nous aider à produire moins de déchets. Du recyclage à la réutilisation, il est possible de faire un meilleur usage de ses déchets. Pour les entreprises, c’est pareil ! Depuis 2013, les entreprises de la Région de Bruxelles-Capitale sont légalement tenues de trier leurs déchets.
Delphine de Sauvage, de chez Eat’s Local, nous parle de sa manière de voir les déchets et ses conseils pour mieux optimiser ceux-ci.
Explique-nous en quoi consiste ton entreprise Eat’s Local…
Eat’s Local, c’est une plateforme en ligne qui rassemble une quarantaine de producteurs de la région. Celle-ci propose la livraison à domicile et en point retrait de leurs produits. Le but est de soutenir nos producteurs, de favoriser le circuit court et de faciliter la vie des consommateurs qui désirent mieux manger.
Quel est votre rapport aux déchets dans vos services ? Qu’est-ce qui te fait le plus produire de déchets dans votre service et comment fais-tu pour réduire cela ?
Nous essayons de produire un minimum de déchets. Au début, nous conditionnions tous nos produits dans des bocaux cautionnés que nous récupérions ensuite (pâtes, granola, biscuits, lentilles, quinoa,…). Cependant, la gestion est rapidement devenue impossible et nous sommes passés au conditionnement dans du papier kraft 100 % recyclable. Ce qui génère le plus de déchets reste donc les emballages du vrac (papier plastique pour les 5kg de pâtes, film plastique autour des palettes de lait, papier bulle autour des cosmétiques envoyés par la poste…). Pour réduire cela, nous demandons aux producteurs et artisans de travailler au maximum avec des contenants réutilisables cautionnés (seaux en plastique…), mais ce n’est pas toujours facile ni faisable. Nous avons également beaucoup de déchets de cartons mais ils sont soit réutilisés pour l’envoi des commandes postales, soit recyclés au parc à conteneurs.
Comment gères-tu la production et l’élimination de ceux-ci ?
Si ce n’est les papiers krafts, nous ne produisons pas de déchets. Nous n’avons pas de déchets verts non plus, car tous les produits qui passent par notre atelier ont été préalablement achetés et sont livrés le jour-même. Pareil pour les pains : ils sont produits sur commande. Donc, il n’y a pas de perte.
Nos commandes sont livrées aux clients dans des caisses réutilisables qui sont cautionnées. En ce qui concerne les déchets liés aux produits reçus (plastique…), nous les recyclons au maximum et trions ce qui est possible afin d’avoir une poubelle de déchets la plus petite possible.
Par rapport aux débuts d’Eat’s Local, à quel point es-tu parvenue à optimiser la réduction des déchets ?
Malheureusement, suite à l’abandon des bocaux consignés pour faute de logistique, nous produisons plus de déchets qu’au début avec les papiers krafts. Mais de manière générale, nous produisons tout de même très peu de déchets pour le volume brassé, parce que nous travaillons à flux tendus et avec des produits en vrac.
Quels seraient tes conseils à d’autres entreprises pour les aider à réduire leurs déchets ?
Discuter avec les fournisseurs pour trouver des alternatives, trier au maximum et bien sûr réutiliser ce qui peut être réutilisé 😉