L’agence de communication bruxelloise VO Group emmène le domaine de la communication vers une plus grande durabilité, à travers son projet « My Impact Tools ». Nommé parmi 8 autres entreprises belges aux Circular Business Awards, Alexandre Velleuer, Co-CEO de l’entreprise avec Xavier Vincent, s’est confié sur le concept de ce projet innovant.
Le secteur de la communication a aussi des cartes à jouer dans l’économie circulaire. Ce 14 mars se tenait la première édition des Circular Business Awards, le gala qui récompense les projets environnementaux des entreprises belges. Organisé par la Fédération des entreprises de Belgique (VBO – FEB), la cérémonie a présenté les 8 sociétés belges qui ont été sélectionnées, sur 44 dossiers. Parmi elles : VO Group, une agence active depuis 32 ans dans le secteur de la communication et de l’organisation d’événements à Bruxelles et en Europe. Son projet innovant ? « My Impact Tools », une plateforme qui propulse le secteur de la communication vers une économie plus durable. De quelle façon ? Interview avec Alexandre Velleuer, CEO de VO Group.
« My Impact Tools » fait partie des nommés aux Circular Business Awards. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette plateforme ?
Il y a trois ans, avec mon associé Xavier Vincent, nous avons décidé de shifter vers un business model plus circulaire et plus durable. Nous voulons faire de l’événementiel et de la communication plus durable. Dans tous nos projets, et nous en organisons plus de 360 par an, nous intégrons la plateforme « My Impact Tool » que nous avons développée. Elle permet de mesurer l’impact environnemental et social de nos projets de communications ou d’événements, mais surtout d’améliorer nos performances environnementales et sociales et de réduire l’impact négatif de nos activités.
Comment vous l’intégrez-vous dans vos projets ?
L’outil est intégré dans notre méthodologie et dans notre process de travail chez VO. Chaque chef de projet a totalement décentralisé l’utilisation de cet outil. Nous attendons d’eux qu’ils aient une expertise sur la durabilité et qu’ils intègrent cette dimension-là dans leur travail, en encodant un certain nombre d’informations qu’ils récoltent auprès de leurs fournisseurs ou auprès d’un lieu. Par exemple, ils mesurent la biodiversité, la circularité, et l’inclusion, les objectifs de développement durable, les émissions de CO2, etc. Toutes ces données sont intégrées dans l’outil, au fur et à mesure que les chefs de projet les récoltent. Ensuite, ils génèrent automatiquement un rapport qu’ils vont partager avec nos clients pour les sensibiliser sur l’impact des activités qu’ils ont menées avec nous et surtout pour les sensibiliser sur l’impact positif de leurs activités et comment les améliorer.
Vous avez été nommé aux Circular Business Awards parmi 8 autres entreprises belges. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Nous avons été nommés parmi 44 projets. Je ne m’y attendais pas, et c’est une belle satisfaction, d’autant plus que les projets en circularité sont souvent liés à l’utilisation de matériaux de façon industrielle. Ils peuvent donc, à travers un procédé circulaire, valoriser une réduction de l’utilisation des ressources, ce qui n’est pas notre cas parce qu’on n’est pas une industrie, on est une société de services. Je pense que ce que le jury a récompensé, c’est surtout notre volonté d’innover dans un secteur qui n’est pas du tout circulaire, et de montrer l’exemple.
Comment le fait d’inclure l’économie circulaire dans le secteur de la communication peut-il être innovant ?
C’est vrai que ce n’est pas très commun. Et pourtant, nous produisons des outils de communication, des supports que nous diffusons d’une certaine manière dans les campagnes. Nous avons la possibilité d’avoir une réflexion sur les façons d’être plus circulaire dans le développement de la communication. C’est ça qui est innovant. Et nous, nous sommes persuadés que, justement, parce que nous sommes des acteurs importants de ce secteur, nous avons un rôle à jouer là-dessus. Nous essayons d’aider le secteur à bouger vers une plus grande durabilité. D’ailleurs, nous travaillons sur plein de nouveaux projets pour toujours aller plus loin parce que réduire l’utilisation des ressources dans un secteur aussi éphémère que la communication et l’événementiel, c’est très compliqué, il y a encore beaucoup à faire.
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