[interview]
BECI entend rapprocher les différentes Chambres de commerce bilatérales et offrir des services encore plus larges pour aider les différentes entreprises.
Actuellement, notre pays compte 23 Chambres de commerce bilatérales intégrant la Belgique.
La plupart ont déjà établi leur siège social dans les bâtiments de BECI. C’est notamment le cas pour les Chambres de commerce belgo-canadienne, belgo-russe, celle unissant notre royaume avec plusieurs pays d’Amérique latine ou encore la Belgo-hollandaise. « Les avantages à rejoindre nos structures sont multiples », indique Olivier Willocx, CEO de BECI. « Nous sommes situés au cœur de la capitale de l’Europe et disposons de nombreuses infrastructures et locaux dont, notamment, neuf salles de réunion. Notre structure est totalement orientée ‘services’ en termes de digitalisation, notoriété et compétences techniques. Notre souhait est de rapprocher et rassembler d’autres Chambres de commerce autour d’un même pôle. On n’a, par exemple, pas de desk spécialisé sur la Chine. On serait très content de pouvoir collaborer avec des compétences qu’on n’a pas et qu’ils peuvent assurer. »
Plus fort ensemble
L’union fait la force. C’est aussi l’idée qui prévaut dans la volonté de rassembler en un même endroit, dans un même réseau, toutes les Chambres de commerce locales se trouvant sur notre territoire et qu’elles défendent à la fois les intérêts de leur pays et de la Belgique. « Cela augmente la qualité des services rendus. Mutualiser les compétences permet de pouvoir répondre aux questions beaucoup plus rapidement, voire dans l’urgence. En centralisant, on gère mieux le temps et on décuple les services pour chacune des Chambres de commerce. L’idée, c’est de se dire qu’on est plus fort ensemble. »
L’intérêt à rassembler les Chambres de Commerce en un même endroit permet aussi d’en réduire ses nombreux et différents coûts. « Le lieu précis n’est pas important, surtout dans une logique qui devient de plus en plus digitale. Cela ne doit d’ailleurs pas être en un seul et unique endroit. La localisation peut tourner au gré des événements et se tenir à Liège, à Anvers, et continuer à intégrer les différentes Chambres de commerce. »
« Le relationnel est fondamental »
Le but consiste aussi à intégrer les différentes Chambres de commerce à un réseau. « Le relationnel humain reste fondamental. Le fait qu’on se déplace moins va renforcer le besoin de tiers de confiance. Notre métier, c’est aussi de valider qu’une entreprise est sérieuse ou non, qu’un numéro d’entreprise est vrai, qu’un individu est fiable. On valide l’immatriculation des entreprises, leur solvabilité, leur crédibilité… Ce que ne fait pas forcément un organisme public. L’image et la réputation sont des valeurs très subjectives. Transmettre des informations dans ces domaines reste une opération délicate pour un opérateur public. Ça, c’est plutôt notre métier et notre poids. »
Si BECI est une Chambre de commerce privée, c’est rarement le cas de ses corollaires dans le monde. « Souvent, il s’agit d’une institution étatique reconnue par le pays dont elle défend les intérêts. Les Chambres de commerce les plus proches de la nôtre sont les anglo-saxonnes, car elles sont aussi issues du privé : bien que les Britanniques ont aussi connu des régimes publics. Aux États-Unis, elles s’organisent plutôt par métier : les Chambres de commerce globales n’existent pas dans le système américain. »
Testez une autre Chambre de commerce !
Les affiliés à BECI auront également des raisons de se réjouir de cette initiative ambitieuse et novatrice. « Nous allons offrir à chacun de nos membres une affiliation gratuite dans l’une de ces Chambres de commerce bilatérales de son choix afin qu’il puisse en découvrir les atouts et avantages », révèle Olivier Willocx. « Cette inscription sera valable durant plusieurs mois, sans obligation aucune de s’y affilier par la suite. C’est une première ! Il n’y a pas eu de telles entreprises, dans d’autres villes ou pays, sur ce modèle permettant de mieux comprendre ce que font d’autres Chambres de commerce. »
Est-ce que ça va marcher ? « On va tester ! Le calendrier n’est pas fixé. Le Covid bloque un peu tout. Mais après… »
À propos
Olivier Willocx, Administrateur Délégué chez BECI